GARD Loi Travail : la mobilisation perd du terrain

Ce mardi 28 juin était organisé partout en France une nouvelle journée de manifestation des syndicats. Si des interpellations ont eu lieu à Paris, les défilés gardois étaient beaucoup plus calmes.
À Nîmes, le rendez vous était donné à 15h devant les Jardins de la Fontaine, avant que le cortège ne file sur l'avenue Jean Jaurès. Mais ils étaient peu à avoir fait le déplacement, environ 400 personnes selon les organisateurs. Pour Rolland Veuillet, représentant de l'Union Syndicale Solidaire, la faible mobilisation n'est pas signe d'un essoufflement quelconque : "Pour un 28 juin, c'est quand même exceptionnel. La mobilisation perdure car c'est une loi très impopulaire." Et l'été n'y changera rien : "Le gouvernement ne veut pas reculer, mais nous l'obligerons. Cet été va être l'occasion de préparer la rentrée pour que, dès les premiers jours de septembre, les gens soient prêts à partir."
A Bagnols, quelques dizaines de personnes ont répondu à l'appel de la CGT, FO et FSU à l'occasion de cette journée de mobilisation nationale. Pas découragé, le secrétaire de l'union locale CGT du Gard rhodanien Patrick Lescure a fustigé un gouvernement "qui souffre d'une énorme surdité" qui aurait "sorti la calculette pour diminuer le nombre de manifestants" le 14 juin.
Le cégétiste a ensuite invité le gouvernement à "ouvrir le chantier de la négociation d'un droit du travail du 21e siècle". Son homologue de FO a quant à lui dénoncé dans cette loi "une exigence de l'Union européenne" avant de lancer un appel à l'unité et à continuer la contestation : "ne lâchons rien !"
Baptiste Manzinali et Thierry Allard