Quelques heures avant la cérémonie de Vers-Pont-du-Gard, le président de la République reconnaissait la responsabilité de la France envers les Harkis. Un soulagement pour des milliers de familles.

"Pour nous, c'est un pèlerinage" répète Mohammed Arrag, sergent de l'Armée française pendant la guerre d'Algérie. Son fils, Mathieu Arrag, a repris le flambeau et préside la Coordination Harkis, dans le but d'entretenir la mémoire de ses soldats d'origines algériennes morts pour la France, dont 75 000 auraient été abandonnés et victimes de représailles. "L'engagement des Harkis n'a pas eu d'accueil digne alors que leur action a été plus que remarquable en Algérie" lance t-il.

Devant la mairie, une petite foule a pris forme aux alentours de 18h ce dimanche, dont un bon nombre d'élus parmi lesquels Jean Denat, William Portal, Olivier Sauzet, Patrice Prat, Julien Sanchez. Signe que la mémoire de ces martyres du drapeau tricolore fait quasiment l'unanimité un demi siècle après la fin des conflits. "La nation consiste à accepter l'héritage fait de grandes victoires et d'histoires éprouvantes" a déclaré Patrice Prat.

Après un recueillement devant la plaque posée au monuments aux morts et un traditionnel dépôt de gerbes, le cortège s'est réuni autour d'un apéritif à la Maison de la Pierre.

Baptiste Manzinali