Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 20.12.2016 - baptiste-manzinali - 3 min  - vu 152 fois

RÉTROSPECTIVE 2016 Février : gaz de schiste à Barjac, eau dans le gaz dans les collectivités

Lors de la manifestation du 28 février à Barjac. Photo : Coralie Mollaret.

La fin de l’année, c’est l’occasion de prendre de bonnes résolutions pour les douze mois à venir. Au moins le premier… C’est aussi l’occasion de dresser le bilan de l’année écoulée. Objectif Gard ne déroge pas à cette tradition en proposant une rétrospective quotidienne des grands événements de l’année 2016.

Une première étoile pour le chef Jérôme Nutile. Au Mas du Boudan, son adresse nîmoise située non loin de la route d'Arles, le restaurateur était récompensé en début de mois et l'avait annoncé lui-même sur les réseaux sociaux. Le Guide Michelin, en se dévoilant pour l'édition 2016, confirmait donc l'obtention d'une étoile pour le célèbre restaurateur Jérôme Nutile. Une excellente nouvelle pour le lauréat du meilleur ouvrier de France 2011 qui venait consacrer son travail exceptionnel depuis de nombreuses années.

En revanche, pour les agents municipaux, l'heure était moins glamour. Restrictions budgétaires, suppression de cent postes annoncées, réduction dratique du recorus aux vacataires, l'intersyndicale Sud et Sifp commençait à montrer les dents. "Il faut croire que le budget du futur musée de la romanité monopolise l’ensemble des ressources financières et cela bien évidement au détriment des agents, des citoyens nîmois et d’un service public de qualité" s'interrogeaient les syndicalistes. De plus, ces derniers relevaient aussi l'aggravation de leurs conditions de travail, des modifications de plannings, la banalisation du travail le dimanche sans compensation... "C'est aussi le service rendu au public qui est touché par ces mesures. Comment assurer sereinement et pleinement nos missions avec une réduction de personnel et de moyens ?" concluaient les agents mécontents.

Les pompiers gardois n'étaient pas épargnés non plus par ces coupes budgétaires des collectivités. Au Département, on cherchait à trouver 25 millions d'euros pour boucler un budget serré en augmentant les impôts, optimiser les services, mutualiser et diminuer les budgets. Denis Bouad, président du Conseil départemental, annonçait une coupe de 1,5 millions d'€. Une somme raisonnable pour la fédération autonome. "Notre inquiétude est surtout pour l'an prochain. Car ça ne s'arrêtera pas là", craignait le soldat du feu.

Du côté des Cévennes, la perspective d'une fusion des communautés de communes du Pays Grand'Combien, des Hautes-Cévennes, de Vivre en Cévennes avec Alès Agglo, voulue par le Préfet, divisait les élus. D'un côté les antis, inquiets de voir disparaître les plus petites communes rurales, éloignés du centre des décisions. Ces derniers s'étaient donc penchés sur l'élaboration d'une contre proposition avec au centre, un projet de développement des filières locales telles que l'agriculture, le bois et le tourisme. De l'autre côté, certains voyaient cette fusion d'un bon œil. Dont Patrick Malavieille ainsi que cinq autres municipalités : "Seuls, on décidera quoi ? La grande région est prête à financer la deuxième tranche du parc économique Humphry Davy. Ça n'aura de sens que dans une agglo. Notre attractivité est vers le sud. Il faut aussi penser à l'avenir de l'hôpital de Ponteils-et-Brésis" déclarait-il.

Dans ces mêmes Cévennes, 675 personnes étaient dépistées et 46 d'entre elles avaient des taux de cadmium et d'arsenic trop élevés. En cause, la pollution minière. 2849 habitants étaient concernés sur cinq communes situées sur d'anciens sites miniers de plomb et de zinc : Générargues, St-Félix-de-Pallières, Tornac, St-Sébastien-d'Aigrefeuille et Thoiras.

À Barjac, 7 000 militants gardois et ardéchois manifestaient afin de demander au gouvernement "l'adoption d'une loi avant la fin du quinquennat" interdisant l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste. Petite commune cévenole et communiste de 1 500 habitants, limitrophe de l’Ardèche, Barjac était l’endroit idéal pour accueillir les 7 000 manifestants (15 000 selon les organisateurs) venus crier leur opposition au gaz de schiste. Un gaz contenu dans les roches argileuses, exploité au début des années 2000 lorsque le prix des hydrocarbures stagnaient à la hausse. En février 2016, territoire était visé par trois permis : celui du bassin d’Alès, de Navacelles et de la plaine d’Alès.

Baptiste Manzinali

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