Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 25.02.2017 - elodie-boschet - 2 min  - vu 260 fois

SAINT-MARTIN-DE-VALGALGUES "Djihad", une pièce pour rire du fanatisme

La pièce Djihad était jouée jeudi après-midi pour les lycées et le soir pour le grand public.

"Djihad", c'est le nom de la représentation jouée jeudi dernier à l'espace Lafare Alais de Saint-Martin-de-Valgalgues. Une pièce qui use de l'humour pour aborder la délicate question du fanatisme.

Le rire. C'est la manière choisie par ces Bruxellois musulmans pour parler du terrorisme sur les planches. Un pari audacieux, qui est devenu, au fil des représentations, un véritable outil de prévention contre la radicalisation. Proposée à travers tout l'Hexagone, la pièce était jouée à Saint-Martin-de-Valgalgues dans le cadre d'un projet pédagogique initiée par les lycées Gaston Darboux de Nîmes et Jacques Prévert de Saint-Christol-lez-Alès, avec le soutien notamment de l’État à travers la politique de la ville. "Nous, enseignants, avons un rôle primordial dans la prévention de la radicalisation. Lorsque l'attentat contre le prêtre s'est produit, je me suis dit que ça aurait pu être mon élève", explique Naïma Guernine, professeur à Saint-Christol.

350 lycéens de Jacques Prévert ont découvert la pièce, jeudi après-midi. Une odyssée tragi-comique, qui raconte le parcours de trois jeunes Bruxellois partis au nom de leur religion en Syrie pour combattre aux côtés des autres djihadistes. Sur place, ils font face à une situation beaucoup moins idyllique que prévue. "J'ai entendu les élèves rire et pleurer. À la fin, ils n'ont pas eu peur de poser leurs questions", commente Naïma Guernine.

Pour alimenter le débat, Dominique Bons, une mère toulousaine qui a perdu son fils de 30 ans parti faire le Djihad, a présenté son histoire. Il s’appelait Nicolas et avait rejoint la Syrie en 2013 avec son demi-frère. Les deux hommes sont décédés là-bas en 2014. « Après la mort de mon fils, j’ai créé l’association ‘Syrien ne bouge, agissons’ pour venir en aide aux familles de djihadistes et empêcher de nouveaux départs », indique-t-elle. Autre témoignage, traduit par une interprète, celui de M. Fhakree, un journaliste écrivain qui a quitté Raqqa il y a quelques mois. Il est aujourd’hui accueilli à Quissac.

Elodie Boschet

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