Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 16.08.2017 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 979 fois

NÎMES Au fil des rues...

La Placette est un des endroits les plus typiques de Nîmes (Photo : DR)

Vous les avez déjà emprunté ou vous habitez à côté mais vous ne connaissez pas l'origine de leur nom. Cet été Objectif Gard a choisi de vous éclairer sur l'origine insolite de certaines rues de la cité des Antonin. Petit florilège déambulatoire...

Si les -nombreuses !- places de Nîmes porte toutes un attribut, La Placette se suffit à elle-même ! Haut lieu de la lutte républicaine contre les gens du roi au XIXe siècle, la Placette voit converger en son centre pas moins de huit rues. Le monde du voyage a laissé son empreinte sur le quartier. Pendant un demi siècle, la Consolation, un terrain situé près des anciens abattoirs, a reçu les nomades gitans. Dans son sous-sol, des archéologues trouvèrent les traces de l'installation des potiers et des tisserands de la Nîmes romaine. De nos jours, la Placette est un des quartiers populaires les plus animés de Nîmes. Et comme l'a si bien mis en exergue Aimat Serre, dont l'ouvrage nous sert de référence pour cette rubrique estivale (voir ci-dessous),  "On ne visite pas la Placette, on y vit, on la fréquente."

L'origine du nom de la rue du Crémat garde son mystère... (Photo : DR)

Appelée au Moyen Âge, rue Tresfons, Montmarte ou Puech Crémat, la rue du Crémat était encore nommée rue des Très-Fonts à cause des trois fontaines, l'endroit où, selon la légende, la tête de Sainte-Baudile rebondit deux fois lors de son martyre avant de faire jaillir trois sources. Il est cependant vraisemblable que la sainte ne fut pas martyrisée rue du Crémat mais rue de Calvas... Au nombre des 7 collines de Nîmes, le Crémat porte un nom qui laisserait à penser qu'il évoque une colline brûlée à la suite d'un incendie de végétation mais d'aucuns, bien que personne n'ait trouvé trace d'un martyr ayant péri par le feu à cet endroit, laissent entendre qu'il s'agirait d'un brûlé... Le mystère reste entier !

Impasse de la Fourmi, on entend surtout les cigales ! (Photo :DR)

C'est tout sauf une fable mais c'est une drôle d'histoire. Cul-de-sac du chemin de la Cigale, l'impasse de la Fourmi s'arrête au boulevard périphérique ouest. Selon ses habitants, depuis 1966, cette impasse porte ce nom de l'association Cigale-Fourmi. Jusqu'aux années 70, la maison située en vis-à-vis de l'Auberge de la Cigale portait au dessus de sa porte un écriteau peint sur lequel on pouvait lire "La Fourmi"... De quoi honorer la mémoire posthume de Jean de La Fontaine.

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com

Source : Les rues de Nîmes (du Moyen-Âge à nos jours) d'Aimat Serre. Édition Talaïa.

Philippe Gavillet de Peney

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