Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 20.08.2017 - philippe-gavillet-de-peney - 4 min  - vu 455 fois

GARD Le Ministre de l'Intérieur Gérard Collomb au départ de la Vuelta au lendemain des attentats en Espagne

Le Ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb (au centre), a été accueilli à Nîmes par le maire, Jean-Paul Fournier, et par le préfet du Gard, Didier Lauga (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Le Ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb était à Nîmes aujourd'hui pour assister au départ de la Vuelta. L'occasion aussi -surtout ?- de rendre hommage aux victimes des attentats de Barcelone et de Cambrils et de réaffirmer le soutien plein et entier de l'État français à l'Espagne, à nouveau durement touchée par le terrorisme aveugle et l'obscurantisme religieux de quelques fanatiques...

Au lendemain des attentats en Espagne, la venue du Ministre de l'Intérieur a provoqué une indescriptible cohue (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Mieux aurait-il valu chausser des chaussures de sécurité à bouts renforcés ! C'est une incroyable bousculade provoquée par une nuée de journalistes qui a présidé à l'arrivée de Gérard Collomb à Nîmes, accueilli cet après-midi avenue de la République, peu après 16 heures, par les autorités civiles et militaires.

Dans cet improbable capharnaüm où il fallait jouer des coudes et donner de la voix pour faire le métier, on distinguait le préfet du Gard, Didier Lauga, et son directeur de cabinet, Carl Acettone, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, le député Modem Philippe Berta, le général David Galtier, commandant de la région gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Sud-Marseille, le colonel Stéphane Lacroix, commandant de groupement de la gendarmerie du Gard... Et, qu'ils veuillent bien nous pardonner, compte tenu de la cohue digne de l'accueil du footballeur Neymar du PSG au Parc des Princes, on en oublie au passage !

Près des Arènes, le ministre s'est arrêté pour discuter avec les gens(Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Tout juste descendu du cortège ministériel composé d'une longue noria de voitures noires au gyrophare bleu, le ministre de l'Intérieur s'est fait présenter le dispositif spécifique du contre-la-montre du jour par Jean-Marie Salanova, directeur zonal de la Sécurité publique, et par le commissaire divisionnaire Jean-Pierre Sola, directeur départemental de la Sécurité publique du Gard.

Venait ensuite un prudent bain de foule au cours duquel, le ministre a pu juger d'une popularité naissante. "C'est qui ?", s'interrogeait-on  derrière les barrières Vauban, où était parqué un public populaire majoritairement acquis à la cause cycliste plutôt qu'à la politique. Fusse-t-elle internationale... Réponse de votre serviteur : "C'est le Ministre de l'Intérieur." "Ah oui !, le Lyonnais ! Je l'aime bien celui-là..."

Gérard Collomb a salué les membres de la brigade cynophile de la Gendarmerie... (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

...ceux de la Guardia Civil espagnole... (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

...et les effectifs de la police locale ! (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Et puisqu'il était -aussi- venu pour ça, le Lyonnais qu'on aime bien s'est astreint ensuite avec bonhomie à une longue série de serrage de paluches, distribuant sourire et bon mots et sacrifiant au rituel du selfie sous le regard attentif des officiers de sa garde rapprochée...

Après quoi, toujours marqué à la culotte par une impressionnante escouade de cameramen et de journalistes la presse nationale et étrangère, après s'être intéressé au fonctionnement du micro-drone tactique de la gendarmerie nationale survolant la cité des Antonins pour les besoins de la cause, Gérard Collomb a passé en revue les forces de l'ordre mobilisées pour la Vuelta.

Le cortège des voitures officielles, avenue de la République (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Tour à tour, policiers, gendarmes, pompiers, patrouille de la force Sentinelle, policiers municipaux, agents de sécurité privée, membres de la brigades canines de la Gendarmerie, élèves de l'École de police de Nîmes et militaires de la Guardia Civil espagnole ont eu droit aux remerciements et aux encouragements du ministre d'État.

Venait enfin l'occasion de parler boulot avec le plus haut responsable de la sécurité de France lors d'un point-presse aussi mouvementé que le reste... "Je suis venu pour assister au lancement de la Vuelta", ouvrait le ministre avant de poursuivre, le ton plus grave : "Ce qui s'est passé à Barcelone et à Cambrils nous a beaucoup touchés. Nous avons connu la même chose à Paris et à Nice. Beaucoup de Français adorent Barcelone. Les Espagnols mais aussi beaucoup d'étrangers dont des Français ont été atteints dans leur chair. Le gouvernement français tient à réaffirmer sa solidarité à toutes les victimes, à Barcelone et à l'Espagne. Nous coopérons avec les forces européennes pour éradiquer le terrorisme. Depuis l'installation du président Emmanuel Macron, nous avons mis en place une Task Force et nous sommes en train de réorganiser l'ensemble de nos forces pour créer une entité qui soit en mesure de prendre efficacement en compte les problèmes de terrorisme. Nous avons instauré une collaboration avec plusieurs pays européens comme l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et les pays du nord de l'Europe. Nous travaillons ensemble pour que soient arrêtés ceux qui sont encore en fuite et qui appartiennent à cette cellule terroriste qui, si elle avait réussi, aurait fait encore plus de victimes et de morts. Nous avons renforcé notre dispositif de contrôle aux frontières et sur les grands axes routiers. De nouveaux escadrons de CRS ont été déployés." Dont acte. Même si la porosité des frontières terrestres et maritimes laissent craindre que les auteurs des attentats ont pu passer à travers les mailles d'un filet bien distendu...

Une minute de silence a été respectée avant le départ de la course (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Mais comme il fallait, à Nîmes comme en Espagne oublier un tant soit peu le malheur et la tristesse, sur les coups de 17h30, après une émouvante minute de silence en hommage aux victimes, sous le regard de Gérard Collomb, au pied de la rampe de lancement installée sur les marches de la Maison carrée, le maire de Nîmes coupait le ruban qui donnait le départ de cette Vuelta 2017. Place au sport et à la ferveur populaire. La vie continue et la roue (de vélo) tourne. Et c'est mieux comme ça. Même pas mal, même pas peur...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com 

 

Philippe Gavillet de Peney

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