Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 10.10.2017 - veronique-palomar - 2 min  - vu 122 fois

NÎMES Fonction publique unie dans la lutte

Le cortège formé dans le calme, le défilé commence rythmé par la musique du camion CGT. Che Guevara et Brassens pour avancer d'un bon pas (photo Véronique Palomar)

C'est toute la fonction publique, qui s'est mobilisée à l'appel de l'intersyndicale pour une journée de grève et de manifestations sur tout le territoire. Dans le Gard, des manifestations à Alès et Bagnols mais le gros des troupes s'était rassemblé à 15 heures devant le Carré d'Art à Nîmes pour former un cortège de plusieurs milliers de personnes et défiler jusqu'à la Préfecture. Pour la première fois depuis 10 ans, sept syndicats de la fonction publique se sont unis pour dire le malaise qui touche l'ensemble des fonctionnaires.

"Nous ne sommes pas des privilégiés", se défend une manifestante. Les fonctionnaires voient leurs salaires diminuer, leurs effectifs s'éclaircir alors que les besoins augmentent, notamment dans les domaines de la santé et de l'enseignement où tout se dégrade.  Moins de moyens, des conditions de travail qui empirent, des salaires et des plans de carrière revus à la baisse. Et puis, il y a les mesures vexatoires comme le fameux "jour de carence" (premier jour de maladie non payé), mis en place sous  Sarkozy, supprimé sous Hollande et qu'il est question de remettre à l'ordre du jour. Voilà qui n'encourage guère la relève. Les jeunes ne sont plus motivés et la fonction publique peine à recruter. Une enseignante en devenir défile avec une pancarte "future esclave".

Causes multiples, ras le bol général

Les fonctionnaires en place se disent débordés et ne voient rien venir sinon des restrictions qui les obligent à exercer leur métier sans même avoir la satisfaction de remplir leur mission de façon optimale. Des causes multiples avec un seul effet, le ras le bol généralisé d'une fonction publique qui se dit en souffrance face à un nouveau gouvernement qui ne semble pas prêt à tenir ses engagements. "On nous avait promis une hausse de notre pouvoir d'achat mais rien en vue", clame un délégué CGT au micro pendant le rassemblement des manisfestants. "Il faut défendre, nos retraites, nos carrière et notre pouvoir d'achat", appuie-t-il. Dans la foule, un autre syndicaliste remercie au micro, les camarades du privé, salariés de grosses sociétés du département d'être venus les soutenir. L'heure est à la solidarité. Et le message est clair. Sera-t-il entendu ?

La fonction publique territoriale aussi

Elles sont venues de Sommières, par solidarité et aussi pour dire leurs inquiétudes (photo Véronique Palomar)

Solidaire

Il n'y a pas d'âge pour se sentir concerné  et protester haut et fort !(Photo Véronique Palomar)

La santé publique, un secteur en souffrance

C'est dans le domaine de la santé publique que la crise des vocations se fait le plus douloureusement sentir. Juste devant l'éducation. Des manifestants qui gardent le sourire et, qui sait? Peut être aussi l'espoir d'être entendus ! (photo Véronique Palomar)

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Véronique Palomar

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