Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 21.03.2018 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 4096 fois

TRIBUNAL L'ancien inspecteur de la Jeunesse et des Sports collectionnait des photos pornographiques de mineures

La salle d'audience tribunal correctionnel Nîmes (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Perdu dans un costume trop grand, c'est un petit homme bréviligne au crâne dégarni qui se présente à la barre du tribunal correctionnel pour y répondre de consultation de site pédopornographique et d'importations d'images pornographiques de mineures.

Le regard caché par de petites lunette rondes, le septuagénaire barbu affiche un air penaud. Il est prévenu d'avoir, entre 2007 et 2014, profité de séjours professionnels à Madagascar pour faire des photos et des vidéos à caractère pornographiques avec pour "modèles" une demi-douzaine de jeunes Malgaches recrutées sur place dans des quartiers pauvres. Certaines de ces enfants et adolescentes figurent même sur certains clichés pris en 2007 puis, à nouveau, sept ans plus tard.

L'ancien administrateur du club nîmois de handball féminin HBCN, aujourd’hui dissous, reconnaît par ailleurs avoir eu des relations sexuelles extra-conjugales avec certaines d'entre-elles. "Elles étaient d'accord pour les photos", tente de justifier benoîtement l'ancien fonctionnaire. Quant aux 142 photos compilées sur son ordinateur depuis des sites Internet ou prises par ses soins avec son appareil photo, effacées entre-temps mais reconstituées par l'expert en informatique, il explique qu'il "les gardaient car elles étaient jolies" mais qu'il ignorait que la consultation de sites pédopornographiques était interdite. "Je croyais que seule la commercialisation des photos était interdite", livre-t-il au président Bandiera.

Et quand il s'agit d'exprimer ses remords et son sentiment de culpabilité, c'est à...son épouse et à sa fille qu'il adresse ses regrets. Sans un mot concernant les jeunes victimes... Décrit par le psychiatre, qui ne relève aucune pathologie particulière, comme "accessible à une peine d'emprisonnement", Alain G. est finalement condamné à 15 mois de prison assorti du sursis et à 1 500 euros d'amende. Il sera inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles et ne pourra plus exercer d'activité professionnelle ou bénévoles qui le mettrait en contact avec des mineurs.

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com

Philippe Gavillet de Peney

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