Invité par le député LREM Anthony Cellier, Benjamin Griveaux s’est rendu au centre hospitalier de Bagnols cet après-midi pour rencontrer les fondatrices de l’application Urgences Chrono, visiter l’établissement, discuter de la question de la prise en charge des personnes âgées et, pour finir, rencontrer les organisations syndicales de l’hôpital.

Pour commencer aussi : un comité d’accueil avec drapeaux, porte-voix et fumigènes avait été réservé au porte-parole du gouvernement par la CGT, FO et la CFDT, suite de la récente mobilisation dans les EHPAD. Pas de quoi déstabiliser le cortège, ni remettre en cause la visite.

Une visite qui a commencé par une brève présentation du centre hospitalier par son directeur Philippe Péridont, où Benjamin Griveaux a pu apprendre que l’Hôpital de Bagnols compte 27 000 passages aux urgences chaque année, 900 naissances, 890 agents et 100 médecins. Le nouveau plateau technique partagé avec la clinique La Garaud, consacré à la chirurgie ambulatoire, a également été évoqué en amont de la visite.

Le secrétaire d’État s’est ensuite vu présenter l’application Urgences Chrono, créée par la Dr Céline Jardy-Triola et l’urgentiste Magali Diagne à Bagnols. Une application qui a pour vocation d’optimiser le réseau de soins d’urgence et informer les patients sur le temps d’attente. La présentation n’a pas laissé Benjamin Griveaux insensible : après s’être renseigné sur le business-model de la start-up, le secrétaire d’État promettra de « faire le lien » avec l’Assurance maladie pour son développement.

Suivra une mini table-ronde sur la question de la prise en charge des personnes âgées, le centre hospitalier disposant d’un EHPAD et d’une plateforme d’accompagnement des aidants. Le Dr Bernard Pugibet, qui exerce à l’EHPAD des 7 Sources, alertera ensuite le secrétaire d’État sur « la situation épidémiologique d’augmentation de la dépendance, le vieillissement de la population nous confronte à des poly-pathologies de plus en plus importantes, ce qui complexifie la prise en charge. »

Benjamin Griveaux prendra quelques minutes pour discuter avec le personnel de l’Hôpital, « des gens qui trouvent des solutions aux problèmes sur leur territoire. » « Il faut faire appel au bon sens, en France on n’a pas de pétrole, mais on a beaucoup d’idées », poursuit Benjamin Griveaux. C’est là tout l’objectif de cette visite, au cours de laquelle aucune annonce n’a été faite : « venir voir les choses qui fonctionnent, sentir les inquiétudes ou les choses qu’on n’aurait pas vues, affirme Benjamin Griveaux. Être porte-parole, c’est expliquer, mais aussi aller écouter. »

Avant de partir vers Nîmes, le secrétaire d’État finira sa visite par une entrevue avec les syndicats. Écoutés par le secrétaire d’État, reste à voir s’ils s’estimeront entendus.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com