Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 22.04.2018 - thierry-allard - 3 min  - vu 1333 fois

FAIT DU JOUR La Peña du Midi à Laudun-l’Ardoise : des cuivres, des percus et surtout des amis

Indissociables des ferias, fêtes votives et autres réjouissances populaires de notre beau département, les peñas font partie du décor.
La Peña du Midi, ici dans les jardins de la Villa Montesquieu à Laudun (photo Thierry Allard/Objectif Gard)

Depuis quatre ans, la Peña du Midi a rejoint la marche et s’impose aujourd’hui comme une des formations les plus importantes du Gard rhodanien. Portrait.

Au départ, une poignée de jeunes amis d’une vingtaine d’années qui s’ennuient à Laudun. "On aimait les peñas, la fête et des instruments traînaient dans un garage, explique Julien Barbero, 23 ans, président de l’association. C’était simplement une idée, on ne pensait pas que ça prendrait à ce point." La formation, issue du village et des communes voisines, se baptise d’après le Café du Midi, le célèbre bar laudunois où elle a joué la première fois et qui est rapidement devenu son QG. Très vite, la poignée d’amis est rejointe par d’autres jusqu’à regrouper aujourd’hui une vingtaine de membres, en comptant les musiciens "en support", susceptibles de venir renforcer la formation en cas de besoin.

Une bande hétéroclite - certains ont une formation musicale, d’autres non - de 13 à 53 ans d’âge, réunie par une même tenue (pantalon noir et chemise rouge) mais aussi et surtout une même passion de la fête dans un esprit de camaraderie. Ici, les décisions se prennent en commun, quitte à ce que ce soit dans un joyeux bazar ponctué d’éclats de voix et de rire. Il faut dire qu’une vingtaine de membres, c’est pas mal pour une peña, la norme étant plutôt située autour de la dizaine. "On était cinq au début, rappelle le président. À 64, on arrête !" Cette bande tient désormais plus de la famille que du groupe d’amis, avec ses "papas" plus expérimentés. Un état d’esprit qui leur a permis de surmonter le terrible drame qui les a touchés, il y a un peu plus d’un an, avec la mort dans un accident de la route de Jonathan, un de leurs membres, à 20 ans à peine. Aujourd’hui, c’est aussi pour lui qu’ils continuent l’aventure. 

Une cinquantaine de dates par saison

En cette fin avril, la formation attaque sa cinquième saison. "La saison dure jusqu’à septembre", précise Julien Barbero. Son vice-président Léo Piard, 17 ans tout juste, enchaîne : "On fait une cinquantaine de dates par saison, soit deux ou trois dates par week-end, et maintenant il nous arrive de refuser des dates." Il faut dire que le département compte de nombreux événements taurins - ils y assurent la majeure partie de leurs prestations - et la peña est aussi souvent appelée à se produire lors de mariages ou d'anniversaires.

Alors il a fallu diversifier le répertoire : outre les classiques musiques taurines, la peña joue du paso doble, des chansons pop, de variété… "des morceaux qui font bouger", résume Julien Barbero. La saison a réellement démarré à Pâques avec la feria d’Arles et d’autres grosses dates, comme Remoulins, Le Grau-du-Roi, Salin-de-Giraud ou le festival Fiesta Peña de Laudun-l’Ardoise, vont suivre. Et la feria de Nîmes ? "On y va comme ça", note Léo Piard. Comprendre que la peña descend à Nîmes avec ses instruments et se laisse porter par l’ambiance. Et puisqu’on parle de feria, la formation envisage d’aller à celle de Bayonne.

On l’aura compris, la Peña du Midi reprend pied au plancher. Et pour marquer le coup, elle propose le 28 avril prochain une journée d’inauguration de sa saison au Café du Midi à partir de 11 heures avec animation peña, DJ et vin d’honneur, où seront présents les amis et soutiens de la formation et tous ceux qui voudront faire la fête avec eux. Pour l’occasion, une tombola sera proposée. Par ailleurs, les festaïres peuvent encore se procurer la casquette officielle de la Peña du Midi, réalisée par le Spiripontain Jérémy Makaï. Une série limitée puisque seulement soixante-dix casquettes ont été fabriquées. Gageons qu’il n’y en aura pas pour tout le monde.

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Qui dit peña dit cet imposant instrument de cuivre porté sur l’épaule avec un pavillon gigantesque. Il s’agit d’un soubassophone qui sert à faire les basses dans la fanfare. Un beau bébé qui peut faire jusqu’à treize kilos, précise Bruno, dit Raboliot, qui fait partie des trois "soubas" de la peña.

Plus d’infos sur la Peña du Midi ici et .

Thierry Allard

thierry.allard@objectifgard.com

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