Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 05.07.2018 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 2629 fois

BEAUCAIRE Condamné pour avoir traité le maire de "sale raciste"

Julien Sanchez, maire de Beaucaire. (Photo : ObjectifGard)

Un habitant de Beaucaire, âgé de 39 ans, a été condamné, mercredi après-midi, par le tribunal correctionnel de Nîmes à 300 euros d'amende et 150 euros de dommages et intérêts à verser à Julien Sanchez, le maire de Beaucaire.

Le prévenu comparaissait pour " outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique", commis le 8 octobre 2017, à 17h30, en marge d'un rassemblement dans les rues de Beaucaire.

" Je vais peut-être surprendre, mais je vais demander 5 000 euros de dommages et intérêts qui correspondent à 3 mois de salaire pour le prévenu", a plaidé pour le maire frontiste de Beaucaire, maître Sylvie Josserand dénonçant "des atteintes intolérables à la fonction d'élu et à une personne dépositaire de l'autorité publique".

Le parquet par la voix du vice-procureur, Willy Lubin, a essayé de recadrer les débats et de rassembler les éléments incontestables du dossier. " Il y a notamment le témoignage d'un fonctionnaire de la police nationale qui entend ce monsieur dire au maire "vous êtes un sale raciste". Il ne dit pas monsieur le maire vous êtes raciste, car cette phrase n'est pas punissable. Ce qui constitue une infraction, c'est le sale raciste", insiste le représentant du parquet de Nîmes qui réclame 3 mois de prison et 600 euros d'amende.

"On est dans un pays où l'on ne peut plus rien dire. C'est un procès d'expression. On revendique d'avoir déclaré vous êtes raciste, car monsieur le maire de Beaucaire qui a déposé plainte, a été condamné par le passé pour avoir diffusé sa page Facebook des commentaires racistes", affirme l'avocat de la défense qui demande la relaxe de son client car le mot raciste n'est pas outrageant. "Mon client s'est présenté de lui-même au commissariat pour déposer plainte. Il s'est retrouvé en garde à vue pour incitation à l'émeute et outrage, dénonce l'avocat de la défense. Monsieur le maire a un contentieux avec la famille de mon client autour d'une épicerie de la ville", poursuit le juriste sans convaincre le tribunal qui estime que l'infraction est constituée.

B.DlC

Boris De la Cruz

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