Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 06.09.2018 - abdel-samari - 3 min  - vu 744 fois

LE 7H50 de Françoise Dumas : "Emmanuel Macron a la capacité de changer les choses"

La députée du Gard Françoise Dumas (Photo DR/Objectif Gard)

Françoise Dumas vient de se voir confier par Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, et Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, une mission parlementaire autour du permis de conduire. La député du Gard nous explique ce matin dans le 7h50 les contours de cette action.

Objectif Gard : Pourquoi avez-vous accepté cette mission ?

Françoise Dumas : C'est une lettre de mission qui comporte plusieurs objectifs après la réforme de 2015 sur la libéralisation du permis afin de réduire les délais. Je vous rappelle que la moyenne européenne est de 48 jours quand nous étions en France à 75 jours. Aujourd'hui, nous sommes à 63 jours, donc il y a déjà une réelle avancée. Par ailleurs, après consultation des acteurs concernés, l'ambition est de formuler des propositions permettant de garantir, dans le temps et en tout point du territoire, une formation de qualité au permis de conduire.

Mais avant de lancer un nouveau chantier, n'est-ce pas le temps de dresser d'abord un bilan de la réforme de 2015 ?

Parfaitement. Les enjeux premiers portent sur le bilan des réformes mises en place et envisager des pistes d’évolutions. Nous devrons aussi émettre des propositions pour garantir des formations de qualité pour les candidats et leur permettre de passer les examens dans des délais et à des prix raisonnables. Il faut adapter aussi les normes existantes face aux nouveaux usages (premiers véhicules autonomes). Enfin, une réflexion doit être menée pour consolider le secteur économique de l’éducation routière et définir des modalités de contrôle adaptées à l’ensemble de la profession. Nous avons jusqu'au 15 décembre prochain pour rendre nos conclusions.

Un mot sur vos autres activités à la commission de la défense nationale et des forces armées...

La formation que j'ai suivie toute l'année dernière est terminée à présent. Elle m'a permis de consolider des acquis et de renforcer mes réseaux dans le cadre de la défense. Je dois aussi terminer mon rapport d'informations sur les Affaires Européennes. J'ai encore deux déplacements programmés à Bucarest (Roumanie) et en Italie. Les enjeux sont primordiaux : comment faire en sorte que les industries de la défense des pays européens puissent continuer à travailler efficacement et mutuellement ? Que ce soit au travers du partage des technologies, du secret défense... Mais on peut élargir le sujet sur une future politique de défense européenne. Les sujets sont nombreux et complexes, mais à la fois passionnant.

Comment avez-vous vécu cet été difficile pour la présidence avec l'affaire dite Bennala ?

J'ai été la première à réagir. Je ne me suis pas cachée comme beaucoup. Cela fait malheureusement parti des accidents en politique. Mais en aucune façon, on ne peut parler "d'affaire d'état". La forme n'a pas été bien gérée, je le concède mais dans le fond, le dossier n'est pas si terrible que l'on voudrait le faire croire. Emmanuel Macron est quelqu'un d'extrêmement fidèle avec ses proches, qui défend jusqu'au bout les personnes qui lui ont fait confiance. Mais je crois sincèrement que les Français sont passés à autre chose. Aujourd'hui, le plus important, c'est la capacité du Président à changer les choses. Et de ce point de vue là, on peut lui faire entièrement confiance.

Serez-vous davantage présente sur votre circonscription cette année ?

Oui, je vous le confirme. Ce deuxième mandat a démarré sur les chapeaux de roue et au regard de mon expérience, le gouvernement a fait appel à moi sur des sujets importants : la défense, les Affaires Européennes, l'Otan et maintenant le permis de conduire. Des sujets qui concernent aussi les Nîmois. Cette année, je veux être aux côtés des habitants du territoire. Je vais mettre en place rapidement de nouvelles réunions publiques. Je vais prochainement inaugurer ma permanence à Beaucaire. L'idée est d'être au contact de la population, des associations... Mais aussi de participer à la mise en place des comités En marche ! pour les prochaines perspectives électorales où j'ai bien l'intention de jouer un rôle.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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