Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 28.09.2018 - thierry-allard - 3 min  - vu 1671 fois

SAINT-PAULET-DE-CAISSON La maison en partage, « une solution innovante » pour les seniors

La première pierre de la maison en partage du Clos Roman, à Saint-Paulet-de-Caisson, a été posée mercredi matin par les élus.
Les trois vice-présidents du Département, Carole Bergeri, Christophe Serre et Alexandre Pissas, ont posé la première pierre de la maison en partage de Saint-Paulet-de-Caisson (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Il s’agit du véritable coup d’envoi des travaux d’un projet situé dans la ruralité, au sein de ce village de 1 800 habitants situé tout au nord du département, à quelques kilomètres de Pont-Saint-Esprit.

Un projet qui sera construit tout à côté du pôle médical et de la crèche, sur un terrain mis à disposition pour l’euro symbolique par la commune de Saint-Paulet, dont l’équipe municipale avait proposé la maison en partage dans son programme de 2014. Ainsi, sur cette parcelle de 3 442 mètres carrés, 14 villas mitoyennes, 13 T2 de 38 et 42 mètres carrés et 1 T3 de 62 mètres carrés, ainsi qu’une salle partagée demandée par la municipalité, conçues par l’architecte nîmois Anthony Pascual vont être construites. Le tout sera sécurisé et entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite, une exigence conforme à la vocation des lieux, « qui s’adressent aux personnes de 60 ans et plus ou aux personnes présentant un handicap », rappelle le maire et le vice-président du Département, Christophe Serre.

« Un mode intermédiaire »

Il s’agira de personnes « autonomes ou semi-autonomes, poursuit l’élu. Cette maison en partage permettra à des personnes âgées aux domiciles trop grands de trouver un domicile adapté pour répondre à un besoin en milieu rural. » Un besoin de plus en plus prégnant dans un département qui compte 210 000 habitants de plus de 60 ans, soit près d’un tiers de sa population totale, et 75 000 personnes de plus de 75 ans.

« Le Département investit 186 millions d’euros chaque année pour les personnes âgées et handicapées, soit 25 % du budget du Département », rappelle Christophe Serre. Pour gérer au mieux ces questions, il faut donc multiplier les solutions. « Les maisons en partage rentrent dans un dispositif du Département qui vise à réfléchir à d’autres modes d’accueil des personnes âgées. Un mode intermédiaire entre le domicile et la maison de retraite », explique Christophe Serre. « Il s’agit d’une solution innovante », abonde Alexandre Pissas, le premier vice-président du Département et président de la SEMIGA, la société mixte immobilière du Département qui porte le projet et en assurera la gestion.

Vue d'artiste du projet (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Pour que la maison en partage porte vraiment bien son nom, « il y aura du lien social tous les jours, avec des animations portées par Présence 30 », note Christophe Serre, qui compte également mettre en place un passage entre la maison en partage et la crèche intercommunale toute proche. Une question de « lien intergénérationnel », estime le maire. Les travaux vont commencer dans les tout prochains jours et dureront un an.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Et aussi :

Une salle Josette Largier : la salle partagée portera le nom de Josette-Largier. Il s’agit de la première adjointe au maire de Saint-Paulet, décédée en novembre dernier.

Des chiffres : les loyers prévisionnels de la maison en partage seront de 550 euros par mois tout compris. Pour être éligible à ces logements financés en Prêt locatif social, le plafond de ressource (le revenu fiscal de référence) en 2018 est de 26 395 euros pour une personne seule et de 35 248 euros pour deux personnes. Le projet est subventionné par le Département (94 000 euros), AG2R (36 600 euros), le Groupe IRCEM (18 300 euros) et Klesia (18 300 euros) et financé par deux prêts : un de la Caisse des dépôts de 666 545 euros et un de la CARSAT de 549 000 euros.

Le coup de gueule : Alexandre Pissas a profité de son discours pour passer un coup de gueule contre la loi ELAN, qui vise à réformer le droit immobilier, « qui va mettre très à mal, tout comme la loi de finances, les structures comme la SEMIGA et Habitat du Gard (le bailleur social du Département, ndlr). On se demande quand même si à échéance on ne finira pas par livrer ce beau service de l’habitat social et pour nos aînés à des structures privées et purement financières. » Le message est passé.

Thierry Allard

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