Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 17.11.2018 - thierry-allard - 2 min  - vu 3940 fois

GILETS JAUNES Les blocages sont en place à Bagnols

Des blocages sont mis en place, comme ici au rond-point et à la station de Carmignan, à l'entrée nord de Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Ils étaient environ 200 à s’être rassemblés ce matin, dès potron-minet, sur la place du Bourgneuf à Bagnols pour cette journée de mobilisation dite des « gilets jaunes ».

Évidemment munis de leurs gilets, les manifestants se sont scindés en deux groupes dès 7h30 pour prendre position sur les points de blocage définis lors de la déclaration en préfecture, le mouvement bagnolais étant un des rares du département à être organisé dans ce cadre.

Ainsi, dès 7h30 les manifestants ont installé des barrages filtrants aux ronds-points de l’Europe et de Carmignan, ainsi que la station service Total, à l’entrée nord de la ville, et celui permettant d’entrer dans le centre commercial Carrefour sur la route de Nîmes, au sud de la ville. En fonction de l’affluence, d’autres ronds-points seront concernés au fil de la journée, comme celui dit du Weldom, en direction d’Avignon.

L’affluence attendue justement, c’est la grande inconnue. « On est plus de 3 000 sur le groupe Facebook, mais si on arrive à 500 ce sera déjà bien », explique Marjorie Escande, qui co-organise la manifestation avec Gaëlle Maury. « On ne bloque que les entrées, pas les sorties des ronds-points. On ne veut pas que les voitures stagnent dans les ronds-points, ce serait dangereux », précise l’organisatrice, qui tient à respecter le cadre défini lors de la déclaration de la manifestation.

Les gilets jaunes de Bagnols se sont rassemblés dès 7 heures place du Bourgneuf (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Un mouvement « apolitique, asyndical », martèle la co-organisatrice, alors que quelques insoumis et cégétistes faisaient partie des manifestants. « On est le peuple, c’est tout, retient Marjorie Escande. Nous ne sommes pas violents, mais juste exténués. Nous voulons être entendus, nous voulons du pouvoir d’achat. »

Elisabeth, infirmière libérale venue dès 7 heures de Pont-Saint-Esprit, ne dit pas autre chose : « la hausse du prix des carburants n’est pas la seule cause. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, j’ai profité du mouvement pour dire mon ras-le-bol. » Car outre le prix de l’essence, Elisabeth est ulcérée par « les parlementaires qui s’augmentent, la suppression de l’ISF, les taxes, le mépris d’Emmanuel Macron depuis le début et des députés qui se foutent de nous ! Ils ne sont plus de notre monde ! »

Le prix des carburants revient toutefois beaucoup dans ses propos. Infirmière libérale dans un secteur rural, elle est « obligée de prendre (sa) bagnole », se dit « écolo, j’ai essayé d’acheter une voiture propre, mais c’est trop cher pour moi. » Elisabeth l’affirme, elle ira manifester le 20 novembre à Toulouse avec ses consœurs infirmières.

Ici au rond-point de l'Europe (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Du côté de la co-organisatrice Marjorie Escande, le mot d’ordre est résumé ainsi : « on est surtaxés. » Elle poursuit : « ce qui me touche vraiment, ce sont les retraités qui ont travaillé toute leur vie et qui voient tout augmenter sauf leur retraite et le Français moyen qui a tout perdu. Il paie tous les impôts et toutes les taxes et il n’a pas d’aide. »

Une journée de mobilisation, et après ? Les gilets jaunes bagnolais ont prévu de mettre fin à leur journée après s’être rassemblés devant la mairie à 17h, « peut-être pour chanter la Marseillaise », précise la co-organisatrice, avant d’ajouter : « après on verra, le but c’est de continuer quand même. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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