Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 20.01.2019 - abdel-samari - 4 min  - vu 4667 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

Sortez-les de là ! La vie était un long fleuve tranquille pour Saur depuis de nombreuses années. Prenez votre calculette une seconde et tapez 365 pour 365 jours. Multipliez ce chiffre par 48 pour le nombre d'années où l'opérateur de l'eau a bénéficié du marché public à Nîmes et vous obtenez 17 520 jours. Ce petit calcul suffit à comprendre la colère de la Saur et sa volonté de mettre sous pression Nîmes métropole et Véolia qui vient de remporter le marché pour les huit prochaines années. Mais est-ce que la Saur n'aurait pas oublié quelque chose ? Bien qu'elle ait gérée en responsabilité les réseaux Nîmois pendant près de 50 ans, elle ne doit pas oublier que l'eau de Nîmes n'est pas sa propriété. Pourtant, l'opérateur historique use de tous les outils à disposition : pré-référé, conférence de presse, chantage à l'emploi... Un espèce de poker menteur s'est aussi invité dans le dossier "eau et assainissement". D'un côté comme de l'autre, les acteurs intéressés et impliqués dans ce marché public tentent d'intoxiquer les journalistes. C'est même l'enfumage complet. Mais difficile de se faire duper tant les boules puantes sont asphyxiantes et nauséabondes. Et quand on pense que nous n'en sommes qu'au premier chapitre du livre... Mercredi prochain, les élus de l'Agglomération nîmoise donneront le coup d'envoi de l'acte 2. Un chapitre qui s'annonce d'ores et déjà plein de suspense et de rebondissements car ils devront se prononcer sur le choix de Véolia, préconisé par le président Yvan Lachaud sur les conseils des commissions de mise en concurrence. Si les élus approuvent, il ne restera plus à la Saur que le tribunal pour pleurer. Si les élus rejettent ce choix présidentiel, c'est alors Lachaud, déjugé, qui devra sortir les rames. Le match ne fait que commencer. À moins que l'on assiste finalement à un clapotis en forme de tempête dans un verre d'eau...

Aéroport : fin du voyage pour le Département ? C'est par courrier que le président du conseil départemental, Denis Bouad, a signifié à Nîmes métropole son intention de ne plus financer l'aéroport Nîmes-Alès-Cévennes. S'il s'est engagé à verser les 100 000 euros supplémentaires en 2018, le Conseil départemental du Gard informe l'Agglo que les 350 000 euros annuels, qui servaient au financement de l’équipement, sont supprimés. Dessaisi de la compétence transport depuis 2018, M. Bouad a trouvé là une piste d’économie non négligeable pour boucler son budget. Toutefois, la mesure fait grincer des dents. Certains élus nîmois du Département, comme le communiste Christian Bastid, voient d’un mauvais oeil cette suppression, à un an des Municipales. Alors, si les turbulences persistent, pas sûr que le président n’infléchisse un petit peu sa direction.

Le vrai du faux. Alors qu’il participait à l’acte 9 de la manifestation des gilets jaunes samedi dernier, à Nîmes, le socialiste Jérôme Puech a été quelque peu bousculé sur les réseaux sociaux. Sur sa page Facebook, le nîmois a d’abord écrit qu’il y avait 5 000 participants à la manifestation. Devant les protestations de ses « amis Facebook », celui qui entend se présenter aux municipales de 2020 avec l’étiquette socialiste se ravise et revient à 4 000 avant de poster : « Qu’ils soient 2 000 ou 5 000, peu importe ». Il n’y a pas que les chiffres qui en disent long sur la versatilité du Nîmois qui, à force de vouloir être sur tous les fronts, ne sait plus vraiment où il est, ni même qui il est. Félicité pour son reportage et son « travail de journaliste » par un internaute, Jérôme Puech est contraint de préciser : « Je ne suis pas un vrai journaliste, plutôt un blogueur numérique ». Dont acte. Et quelques lignes plus bas, au vu des nombreux commentaires suscités par sa présence à la manifestation, il écrit enfin : « Je ne suis pas un vrai gilet jaune ». Récapitulons : pas vraiment comptable, pas vraiment journaliste, pas vraiment gilet jaune… Sait-il au moins qui il est vraiment ?

Mercato politique. Comme au football, il y a des périodes plus propices au transfert des collaborateurs d’élus. En ce début d'année, c’est Nicolas Ferrière, qui évoluait jusque-là au poste de directeur adjoint de cabinet de la ville de Bagnols qui devrait rejoindre Nîmes. Non pas le Nîmes Olympique, mais le Département où il œuvrera à la communication du président Denis Bouad. Un cadeau d'anniversaire avant l'heure pour l'ancien attaché parlementaire de Fabrice Verdier, et toujours conseiller municipal socialiste de Saint-Hilaire-de-Brethmas, qui fêtera ses 31 ans le 22 janvier. Si le montant du transfert n'a pas été dévoilé, il semblerait qu'il soit toutefois moins élevé que celui de Neymar au PSG...

Nîmes métropole réclame 3,7 millions à Kéolis. La fin d'une délégation de service public c'est comme un divorce. On fait les comptes et on ne se fait plus de cadeau. Keolis vient de l'apprendre récemment en découvrant que le solde de tout compte de sa gestion des transports à Nîmes lui coûterait la modique somme de 3,7 millions d'euros. Une somme principalement due aux pénalités et aux non-respects des délais formulés dans le marché public. L'opérateur de transport refuse à ce stade de payer une somme aussi élevée. Il serait prêt selon nos informations au paiement d'un demi-million. Tout cela va certainement se finir devant un juge... Bien loin d'un divorce à l'amiable. Je t'aime, moi non plus ?

Le social passé au crible. Dans sa volonté de réformer le Département, le président socialiste, Denis Bouad, a commandé une série d’audits. Des études conduites par des cabinets privés, sur lesquelles l’exécutif s’appuie pour prendre des décisions pas toujours très populaires. Récemment, un nouvel audit vient d’être confié à KPMG sur le "social". Un secteur qui représente pas moins de 80% du budget départemental. KPMG, c’est aussi le cabinet qui avait conduit les trois audits financier, organisationnel et du patrimoine en 2015. Coût de l’étude : 6 000€.

La rédaction

Abdel Samari

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