Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 30.01.2019 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 656 fois

LE 7H50 de Julien Plantier : « L’école des Républicains, c’est pas la Star Academy ! »

Dissident Les Républicains sur la première circonscription pour les dernières Législatives, Julien Plantier défend bec et ongle sa candidature. (Photo : Anthony Maurin)

À 33 ans, le jeune espoir de la droite nîmoise vient d’intégrer la nouvelle école des cadres Les Républicains. Objectif : se former à l’exercice du pouvoir. 

Objectif Gard : Adjoint aux sports à la ville de Nîmes, vous retournez sur les bancs de l’école. À quoi cela va-t-il vous servir ?

Julien Plantier : L’idée, c’est de préparer les nouvelles générations et potentielles personnes qui sont en capacité de représenter notre famille politique aux élections. Nous sommes une soixantaine à avoir intégré la première promotion. Le panel est hétéroclite, de 20 à 60 ans, et les différents territoires de France y sont représentés.

Concrètement, quels enseignements sont dispensés ?

On a des interventions sur les valeurs de notre parti, sur des grandes thématiques ou sur des notions assez pratiques comme le financement des campagnes électorales pour que l’on soit aguerri au niveau des arguments. Ce samedi par exemple, nous avons eu une intervention sur l’écologie de Bernard Accoyer (ancien président de l'Assemblée nationale de 2007 à 2012). La formation va durer un an. Nous nous retrouverons tous les deux mois, pendant le week-end. 

Comment avez-vous intégré cette formation ?

J’ai fait partie de ceux qui ont candidaté. Avec un Républicain des Pyrénées-Orientales, nous sommes deux à représenter l’ex-Région Languedoc-Roussillon. Après des entretiens et des conférences téléphoniques, j'ai été accepté.

Pourquoi avoir candidaté ?

Il est toujours bon de pouvoir s’instruire avec des intervenants de qualité. Ça permet aussi de tisser des liens avec d’autres militants et des élus de la France entière. On se fait notre propre réseau… On échange aussi sur notre ressenti, sur nos expériences. C’est un moyen pour le patron de notre parti, Laurent Wauquiez, et Julien Aubert, député du Vaucluse, d’avoir des relais au niveau local. Le but est de faire émerger une nouvelle génération pour renouveler la classe politique.

Justement, cette formation n’est-elle pas contradictoire avec le désir des administrés d'avoir des élus qui leur ressemblent ?

On est totalement là-dessus ! On est pas à la Star Academy, loin de là ! D’ailleurs cette école existait à l’époque du RPR (Rassemblement pour la République), c’est pour ça que la première promotion s’appelle Philippe Séguin, ancien président du mouvement. L’idée de cette école : dénicher de nouveaux talents, identifier des personnes en capacité de gérer des collectivités locales ou de se retrouver sur les bancs des assemblées délibérantes. On ne veut pas se retrouver dans des situations ubuesques que l’on a parfois connues dans le passé !

Avec cette école parisienne, n’est-on pas dans une forme de Colbertisme (*) ?

Non, pas du tout. Il y a des valeurs qui arrivent du haut, pour que l’on ait une colonne vertébrale et que l'on puisse affirmer nos idées. Mais cette formation nous permet aussi de remonter nos idées, nos voix et notre expérience. C’est pas un endoctrinement.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

* Système économique fondé sur l'accumulation des richesses, le protectionnisme et l'interventionnisme d'État dans le commerce et l'industrie.

Coralie Mollaret

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