Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 20.02.2019 - anthony-maurin - 5 min  - vu 774 fois

BEAUCAIRE Budget voté, travaux actés

Au lendemain de Grand débat local, le conseil municipal s'est réuni ce mardi.
Les élus amusés par les propos tenus par Chistophe André? Pas du tout... (Photo Anthony Maurin).

L'Hôtel de Ville de Beaucaire (Photo Anthony Maurin).

Les oreilles de Françoise Dumas, députée LREM de la circonscription ont dû siffler en ce mardi matin...

Dans le bureau du maire Rassemblement national Julien Sanchez, les propos étaient vifs à l'encontre de l'élue. « À Beaucaire, le grand débat a duré 3h15 ! On a pensé à la députée. On avait sa photo, on lui a parlé mais elle n’a pas répondu… Je lui avais pourtant proposé cinq dates ! Elle a dit à TF1 que c’était faux. J’ai montré les mails et TF1 a convenu qu’elle avait menti… », annonce avec un large sourire Julien Sanchez.

Bon, vous l'aurez compris, les élus sont en campagne et chacun y va de son petit mot. Mais c'est bien l'ordre du jour de ce conseil municipal qui était au centre des débats. « Depuis 2013, nous avons perdu 1,786 million d’euros de dotations de l’État. Pour y faire face, nous avons fait des économies de fonctionnement pour la commune mais pas sur l’investissement car cela fait grandir la ville. Nous devons faire mieux avec moins d’argent ! », expose le maire.

Julien Sanchez et Jean-Pierre Fuster (Photo Anthony Maurin).

Par exemple, de 375 employés municipaux en 2013, Beaucaire est passée à 323. Autre exemple ? Des plus de 100 000 euros de frais de photocopieurs en 2014, la Ville en débourse aujourd’hui  54 000. Réalité virtuelle ? Même si l'on imprime moins avec la numérisation des vies, le papier demeure l'agent numéro 1 de la fonction publique. « Depuis mon élection, avec mon équipe, nous gérons l’argent des Beaucairois avec rigueur. Le moindre euro est contrôlé. Le budget 2019 est celui de la continuité : ambition et responsabilité, au service du développement de notre ville », assure Julien Sanchez.

Et de reprendre, « C’est la deuxième fois en vingt ans que nous votons le budget aussi tôt. Nous le faisons pour enclencher les travaux au mois de mai et non en septembre ! Notre budget d’investissement est de 13 millions d’euros. » Quand on parle de recours à l’emprunt, la commune rembourse 1,8 millions d’euro cette année. « Pas d’emprunt en 2017, 2018 et 2019. Il nous faut être moins endettés en 2020 qu’en 2014 et nous y arriverons dès le 1er janvier prochain », poursuit le premier édile. Dans le même temps, environ 480 000 euros de subventions, dont plus de 200 000 euros dédiés aux sports, ont été attribué aux associations de la ville.

Christophe André, absent alors qu'il était au centre des propos (Photo Anthony Maurin).

L’école Garrigues Planes connaît ces dernières années une grosse demande. La structure est en passe d’être saturée. « Nous construisons d’abord l’école maternelle qui sortira de terre en 2020 puis nous nous occuperons de la réhabilitation du bâtiment existant. Pour 2019, 2020 et 2021, nous espérons avoir 40 % d’aides de l’État dans ce projet composé de trois tranches. Pour l’école Nationale, nous étalerons également les travaux sur trois tranches, 2020, 2021 et 2022. Les deux projets coûtent environ cinq millions d’euros chacun. »

Projet 2019, le futur quartier Sud Canal. Quatre hectares de friches qui seront bientôt à l’étude. Projet majeur, la démolition et le désamiantage seront lancés avant l’été. Le premier bâtiment qui devrait sortir de terre sera une maison non médicalisée pour personnes âgées. Le pôle d’échange multimodal va lui aussi connaître quelques bouleversements grâce à la pugnacité des élus face à la Région. En effet, des études vont être lancées sur le site pour préparer son avenir.

La salle du Conseil municipal (Photo Anthony Maurin).

Autre sujet délicat, les travaux d'entretien des bâtiments communaux. Pour Jean-Pierre Fuster, 1er adjoint au Maire de Beaucaire, « on a commencé les travaux sur les toitures en 2014. C’est invisible, on ne coupe pas de ruban mais l’état était fortement dégradé alors nous continuons car c’est très important, tout était à l’abandon. Nous avons également attaqué les travaux sur les façades car de grosses plaques d’enduit tombaient sur les enfants ». Et le maire Julien Sanchez de poursuivre, « c’est long mais pendant les vacances d’hiver ça devrait s’accélérer. Les habitants du quartier devraient s’en rendre compte ! »

Concernant les façades et le centre-ville sauvegardé, « on va lancer une obligation de refaire les façades des immeubles car nous le pouvons et nous devons le faire. Nous mettons un employé à temps plein pour cela et nos aides seront dégressives. Si les propriétaires viennent maintenant, ils auront plus d’aides que l’année prochaine. Notre patrimoine est plus riche et plus important qu’Uzès mais il n’est pas entretenu… », assure Julien Sanchez. L’enveloppe allouée à cette partie des travaux est de 250 000 euros en 2019. Petit hic, la même somme était prévue pour 2018 et aucun ravalement de façade n’aurait vu le jour selon l’opposition. La majorité le confirme et a modifié le procédé. Il faut dire que l’on parle de 800 propriétaires concernés !

(Photo Anthony Maurin).

Des façades à la voirie il n’y a qu’un pas. Avec 230 kilomètres de voirie, celle de Beaucaire est surdimensionnée. « En général nous mettons 400 000 euros par an, c’est un budget lourd mais nous le doublons presque cette année ». La seule rue de Nîmes se verra quant à elle attribuer une généreuse enveloppe, hors voirie, de 900 000 euros (300 000 pour la voirie, 400 000 pour l’assainissement et 200 000 pour les réseaux d’eau). Pour rester dans le domaine, des études seront lancées dans le cadre de la création de la salle de spectacles et de congrès. Le projet serait achevé en 2021, face au cimetière, sur l’ancienne friche SNCF d’environ 10 000 m² qui pourra accueillir un parking.

Toujours en 2019, le centre commercial de la Moulinelle sera en travaux mais la Ville en possède d’ores et déjà 90 %. Seuls deux commerces privés le demeureront et participeront au chantier d’embellissement. 700 000 euros seront injectés dans les nécessaires travaux pour obtenir une meilleure visibilité, une accessibilité adéquate à du commerce et un aménagement global revu et repensé pour mieux consommer.

(Photo Anthony Maurin).

Qui dit embellissement, dit mieux vivre et tourisme plus important, surtout en centre-ville. Il faut prévoir le stationnement. « Des bornes d’arrêt minute seront mises en place et concerneront 13 ou 14 places pour un montant de 100 000 euros. Ça marche très bien et ça permet une rotation de la clientèle tout en faisant avancer le commerce à Beaucaire », annonce Jean-Pierre Fuster.

Pour rester avec Jean-Pierre Fuster, l’élu RN avait écouté quelques fâcheuses paroles de Christophe André, élu d’opposition, lors du dernier conseil municipal en date. Il a porté plainte et a demandé une protection fonctionnelle car il s’est senti diffamé par ces propos. « Le conseil municipal le soutient. Sa société n’était pas en faillite mais il a dû prendre la retraite de cette entreprise familiale pour se consacrer à ses mandats », évoque le maire. Dans la foulée, Jean-Pierre Fuster enchaîne : « Je suis attaqué dans le cadre de mes fonctions, je me défends, c’est tout ! ».

Une minute de silence a été entendue en début de séance en l’honneur de Fernand Lamouroux (1930-2019), emblématique personnalité sportive de Beaucaire, décédé il y a peu. 73 ans de licence sportive au Stade Beaucairois et un profond amour pour sa ville et le ballon rond. «  Il est rare d’avoir un complexe sportif à son nom de son vivant. C’est dire l’importance de Fernand Lamouroux à Beaucaire », notait Julien Sanchez. La cérémonie sera organisée ce vendredi à 14h30 au crématorium de Beaucaire (ni fleur, ni couronne).

Anthony Maurin

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