
Ce matin, dans le salon bleu du palais de justice de Nîmes, un jeune Malien comparaissait devant le juge des libertés et de la détention.
Djibril Gassama avait été interpellé jeudi à proximité de l’hôtel Empire (1, boulevard Étienne-Saintenac), où il est logé dans le cadre à l’aide sociale à l’enfance. Une dizaine de personne était présente au palais de justice pour soutenir, dans le calme, Djibril Gassama. Parmi eux, il y avait Yves Carel, un militant du réseaux Éducation sans frontières qui était très confiant quant au verdict : « S’il y a objectivité, il doit sortir. Ce soir, il est dehors et il dormira à l’hôtel Empire ».

Dans sa plaidoirie, maître Laurent-Neyrat, qui représentait le jeune Malien, a pointé du doigt les modalités de l’interpellation : « Les policiers l’ont contrôlé sur des fondements de travail dissimulé. Mais il était juste en train de consulter son téléphone avec un ami ». Puis, le conseil du Malien a souligné que « le contrôle de la police est irrégulier. Cette procédure montre beaucoup de faiblesse ». En fin de matinée, le juge des libertés et de la détention a rendu son verdict. Djibril Gassama s’est vu notifier une obligation de quitter le territoire français. Il a 24h pour faire appel de la décision.
Vraiment, vous n’avez pas compris grand-chose à cette affaire. Les juge des libertés et de la détention n’est pas compétent, en raison de la séparation des pouvoirs, pour traiter des recours contre les obligations de quitter le territoire. Il n’avait à connaître que de la demande de prolongation de la rétention administrative déposée par le préfet. Cette demande a été rejetée, et le jeune Malien a été libéré. Libéré… Manifestement, cela ne vous convient pas. Ce sont pas les juges des libertés et de la détention qui notifient les obligations de quitter le territoire. Votre article n’a rien d’informatif, parce que vous n’êtes vous-même pas très bien informé. C’est bien triste.