Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 05.07.2019 - anthony-maurin - 2 min  - vu 485 fois

NÎMES Le CHU fait voyager la science

(Photo Anthony Maurin).

Nicolas Best, directeur général du CHU de Nîmes signe le partenariat (Photo DR).

C’est dans le cadre d’un séminaire international sur l’optimisation anti-microbienne qui s'est tenu à Nîmes, les 2 et 3 juillet derniers, que l’université de Queensland (Australie) et le CHU de Nîmes ont officialisé leurs coopérations scientifique et médicale.

" Je me félicite de cet accord ", s’est réjoui Nicolas Best le directeur général du CHU de Nîmes. " Il permettra de dupliquer en France toutes les études relevantes, portant sur la pharmacocinétique et la pharmacodynamique des anti-infectieux dans la prise en charge systémique des défaillances d’organe, qui constitue une thématique phare de recherche au sein du CHU de Nîmes " a ajouté le directeur avant de poursuivre : " Je tiens pour finir à remercier et à féliciter très chaleureusement les équipes médicales qui ont œuvré depuis toutes ces années à ce partenariat solide entre l’université de Queensland et le CHU de Nîmes. Si nous avons pu aujourd’hui formaliser ce partenariat par la signature d’un accord-cadre d’un tel niveau, c’est avant tout grâce à leur investissement, et ce, sous l’égide du professeur Lefrant, et avec le brillant concours du docteur Muller et du docteur Claire Roger. Leur engagement fait honneur au CHU de Nîmes. "

" Sans le professeur Lefrant et son homologue australien le professeur Jason Roberts, rien de tout cela n’aurait été possible " assure Nicolas Best. Cette coopération remonte en fait à 2011 et a commencé avec une étude clinique multicentrique dont le CHU avait alors assuré la promotion en France.

Échanges et rencontres

S’ensuivirent de nombreux échanges, avec en 2012 une première rencontre à l’occasion d’une étude consacrée à la comparaison entre les techniques d’hémofiltration et d’hémodiafiltration en soins intensifs (les dosages de huit antibiotiques ainsi que les analyses pharmacodynamiques et pharmacocinétiques avaient alors entièrement réalisés à l’université de Queensland).

Les liens entre l’université australienne et le CHU se sont encore renforcés en 2014, et ont alors débouché sur une série d’études, les " Aminoglycoside studies ", réalisées à Nîmes (les deux premières, Amino 1 et 2, sont déjà publiées, Amino 3 est en cours d’écriture, Amino 4 en cours d’analyse et Amino 5 en est au stade du protocole, NDLR).

En 2016, la coopération a connu un nouvel essor avec la mobilité du docteur Claire Roger, du CHU de Nîmes, à Brisbane. Cela a notamment permis de déboucher sur une série de 16 publications collaboratives à haut niveau de facteur d’impact, consacrées à la pharmacocinétique et à la pharmacodynamique des antibiotiques dans les techniques d’épuration extrarénale.

Des expériences qui iront loin

Par cet accord de partenariat, le CHU de Nîmes s'engage officiellement à être le promoteur en France des futures études multicentriques de l’université de Queensland, portant notamment sur des anti-fongiques et de nouveaux antibiotiques. Les analyses statistiques PK/PD seront par ailleurs réalisées en collaboration, et une stratégie ambitieuse de publication commune et de production scientifique de très haut niveau  sera consolidée et démultipliée.

Enfin, un modèle de porcelets anesthésiés et ventilés mécaniquement en situation de choc endotoxinique, modèle expérimental mis au point à Nîmes, pourrait être utilisé pour imiter le profil de choc septique chez l'homme. Avec ce modèle, une grande variété d'études pharmacocinétiques et pharmacodynamiques peuvent être menées avant la transposition à l’homme.

Anthony Maurin

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