NÎMES La végétalisation de la cité est en question
En 2017, 6 français sur 10 estimaient que créer des espaces verts devait être la priorité de leur ville (enquête observatoire des villes vertes). En 2017 toujours, Nîmes était classée cinquième au palmarès des villes pour son patrimoine vert accessible au public et se place au huitième rang des villes les plus vertes de France. Et depuis 2014, Nîmes possède la quatrième fleur au label des « Villes et Villages Fleuries ».
C'est un fait, les arbres et la verdure, ici, sont plus importants qu'ailleurs et, lors du Conseil municipal de ce samedi 28 septembre 2019, la Ville s'est une nouvelle fois exposée à quelques critiques. Pourquoi ?
Les nîmois expriment de plus en plus leur envie de reconquérir leur cadre de vie et leur besoin de se rapprocher de la nature. Des actions spontanées de végétalisation ont eu lieu dans certaines rues du quartier Nord Gambetta et la Ville est régulièrement sollicitée pour des projets de végétalisation (jardin partagés ou végétalisation de rues).
Végétaliser toujours plus ?
La Ville a déjà conventionné avec plusieurs acteurs pour favoriser des projets comme la mise en place de bacs de jardinage dans certains espaces publics, la création d'un jardin partagé de Vauban et d'un parcours Biodiversité dans les douves de Vauban ou encore d'un jardin partagé dans le quartier de Pissevin, Place Calvin. La végétalisation de la ville apparaît ainsi, pour les habitants, comme un vecteur de sociabilisation, de bien-être, de sécurité, de lutte contre les effets du changement climatique et de renaissance de la biodiversité.
Au regard de cette dynamique et afin d’encadrer et d’accompagner la végétalisation des rues, la ville de Nîmes propose la création d’un « Permis de végétaliser » et d’une « Charte de végétalisation ». Ces deux outils garantiront la compatibilité des actions de végétalisation avec les différents usages du domaine public. D’une durée de trois ans, renouvelable de manière expresse, le permis de végétaliser prend la forme juridique d’une autorisation d’occupation temporaire du domaine public.
Pour Catherine Bernié-Boissard, élue de l’opposition, « Si on peut se féliciter que le Conseil soit enfin saisi sur cette question à six mois des élections municipales, force est de constater que depuis 2001, des tonnes de béton ont recouvert des espaces urbains jusqu’alors en terre battue. En 80 ans, la chaleur moyenne à Nîmes a augmenté de 2,2°C. Pourquoi ne pas reprendre l’expérience de canopée urbaine de Toulouse ? Va-t-on conserver les touristes plus de deux heures en ville si l’Écusson est irrespirable l’été ? »
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