Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 02.11.2019 - franck-chevallier - 2 min  - vu 255 fois

NÎMES De la prison pour un chauffeur polonais qui transportait du cannabis

La salle d'audience du tribunal de Nîmes (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Mardi après-midi, le tribunal de grande instance de Nîmes a jugé, en comparution immédiate, un chauffeur polonais accusé de transporter 39 kg de cannabis, camouflé dans la marchandise de son camion.

Le scénario est presque classique. C'est à Vergèze que les douaniers ont interpellé un certain Konrad, le chauffeur d'un camion qui se rendait de Pologne en Espagne. À son bord, selon les papiers, une cargaison de 800 kg de laine de verre et de polystyrène.

Les agents des douanes ont toutefois trouvé rapidement des cartons supplémentaires qui eux ne contenait pas de matériaux de construction, mais bien 39 kg de cannabis. Sur place les fonctionnaires ont dû faire appel à un interprète, le chauffeur ne parlant ni français ni anglais. Toutefois, il n'a pas pu donner plus d'explications quant à la présence de cette marchandise.

Placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Nîmes, il s'est retrouvé mardi dans le box face au président, Jean-Pierre Bandiera, et au procureur Stéphane Bertrand. Avec l'aide d'une interprète, Konrad a expliqué qu'il travaillait depuis 6 ans en tant que chauffeur, mais que ce transport était le premier en international qu'il réalisait. Il s'est défendu en racontant qu'il était en train de préparer les papiers administratifs au moment du chargement et que, par conséquent, il n'avait pas vu ni vérifié la marchandise. Le président a lui argumenté que réaliser un transport de 800 kg de laine de roche et de polystyrène sur une aussi grande distance, 4 000 km au total, était une aberration. Ce qui aurait dû interpeller le chauffeur. Il a aussi souligné l'absence de collaboration des autorités polonaises et espagnoles.

Le procureur n'a pas cru la version du chauffeur et a requis 3 ans emprisonnement. Lauriane Dillenseger, l'avocate de la défense, a expliqué que son client avait fait confiance à son employeur. Qu'à aucun moment Konrad n'avait su qu’une partie de sa marchandise était illicite et qu'enfin, ce dossier était quasiment vide. Elle a également souligné que le casier judiciaire du chauffeur était vierge.

Un avis que n'a pas suivi le tribunal en reconnaissant coupable le chauffeur polonais et en le condamnant à 2 ans de prison avec un maintien en détention.

Franck Chevallier

Franck Chevallier

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