Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 02.11.2019 - anthony-maurin - 2 min  - vu 748 fois

NÎMES Manifestations pour le peuple kurde et contre l'islamophobie

(Photo Anthony Maurin).

Les militants manifestent en soutien aux Kurdes du Rojava (Photo Anthony Maurin).

Ce samedi après-midi, étaient organisés une manifestation et un rassemblement dans la cité des Antonin.

Une cinquantaine de personnes pour le cortège en soutien au peuple kurde du Rojava. Pas grand monde, certes, mais un réel engagement. Des militants de l'Union Communiste Libertaire et de la CNT étaient mobilisés pour la lutte qui met en avant les failles de la géopolitique internationale.

Pour les manifestants : "Les forces révolutionnaires kurdes et arabes ont été, et sont toujours, en première ligne contre les tous les fascismes, tous les régimes autoritaires de la région comme l'État islamique et les gouvernements syriens ou trucs. Avec ces attaques contre les Kurdes, ils mettent fin à l'alternative politique présente au Rojava."

Le Rojava est la région qui est située au nord-est du Kurdistan. Autonome, elle est au cœur des guerres actuelles. "Ce peuple est laïc, il respecte la diversité culturelle et religieuse mais il prône aussi une démocratie directe, le féminisme et l'écologie. Ces valeurs sont aussi les nôtres. Ils ne font pas partie des terroristes, ils se battent contre eux !", évoquent les manifestants pour le droit des peuples à l'autodétermination et pour la solidarité internationale.

Sur l'Esplanade, un rassemblement contre l'islamophobie (Photo Anthony Maurin).

À la même heure sur l'Esplanade un rassemblement était à l'initiative de la Coordination contre le racisme et l'islamophobie. Organisé pour dire non à l'islamophobie, ce moment a vu une centaine de personnes répondre au rendez-vous.

Quelques badauds viennent et discutent. " Pourquoi vous manifestez ? Je ne comprends pas... Vous n'êtes pas bien ici ? Vous seriez mieux dans les pays d'où vous êtes originaires ?" Une femme voilée explique sa présence au rassemblement. Pédagogue et très ouverte, elle tente de rationaliser le débat qui part en douce vrille.

Le port du voile est un sujet sensible, elle s'explique à nouveau, l'interrogateur comprend et les deux parties poursuivent leur activité respective après s'être courtoisement saluées. La discussion permet souvent la compréhension mais dans le monde actuel, la discussion n'existe presque plus... Les pleurs des familles touchées par les attentats du Bataclan ou de Christchurch sont pourtant les mêmes. À Toulouse, le dernier acte commis contre l'islam fait peur aussi aux Nîmois. Si le racisme est un délit, l'islamophobie aussi.

Anthony Maurin

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