Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 06.12.2019 - tony-duret - 2 min  - vu 440 fois

ALÈS Un test grandeur nature de covoiturage public lancé par l’Agglo

Max Roustan avait participé à une opération d'information à la population. Photo Tony Duret / Objectif Gard

« On a eu, comme d’habitude, une idée géniale », s’autocongratule le président d’Alès Agglomération, Max Roustan, en évoquant le lancement de l’expérimentation d’un covoiturage public sur l’axe Saint-Jean-du-Gard – Alès. On attend de voir la réalisation, mais il faut reconnaître que l’idée est vraiment très bonne, ne serait-ce que pour l’environnement.

C’est le bébé de Christophe Rivenq, le directeur général de la ville d’Alès, et il a incontestablement pris du plaisir à présenter lui-même la nouvelle application « Mobilité Ales’y ». Elle est née de plusieurs constats : la voiture est le moyen de transport le plus utilisé sur le bassin alésien et que, sur les 470 000 déplacements quotidiens, 90% sont organisés en étoile autour d’Alès.

Parce qu’il fallait bien commencer quelque part, c’est l’axe Saint-Jean-du-Gard – Alès qui est testé dès aujourd’hui et pendant six mois. Il circule entre les deux communes 2 800 véhicules chaque jour vers le centre-ville d’Alès et 4 800 vers la rocade. Soit 7 600 voitures avec, dans la plupart des cas, une seule personne à bord.

Pas de concurrence aux taxis

Pour désengorger cet axe, « pour diviser à terme le nombre de trajets par trois », espère Christophe Rivenq, l’application gratuite - et téléchargeable sur Google Play et App Store (il suffit de taper Alesy) - met en relation des covoitureurs qui proposent un trajet et des covoiturés qui souhaitent être transportés. Quand le système sera effectif, les premiers seront indemnisés selon un forfait défini par la loi, et les seconds devront payer 1€ pour un trajet Alès-Anduze (ou l’inverse) et 2€ pour un Alès-Saint-Jean-du-Gard (ou l’inverse).

« Attention, prévient Christophe Rivenq, l’idée n’est pas d’en faire un métier. Il n’est pas question de faire concurrence aux taxis qui seront d’ailleurs associés à ce projet ». En effet, si le covoituré - véhiculé par exemple à Alès le matin – ne trouve personne pour son retour, des bus ou des taxis seront appelés à la rescousse.

Développer l'intermodalité

Enfin, l’un des enjeux majeurs de cette expérimentation est de développer l’intermodalité. L’ambition d’Alès Agglo est de faire en sorte que les lignes de covoiturage viennent en complémentarité des lignes du réseau NTECC, prochainement baptisé Ales’Y. Concrètement, avec le même titre de transport, l’usager pourra commencer un trajet en covoiturage, le poursuivre en bus et peut-être même, un jour peut-être, le finir à vélo.

« Tout ça est un cercle vertueux. Les utilisateurs feront des économies et c’est bon pour l’environnement », souligne Christophe Rivenq. En septembre 2020, en fonction des retours de cette première expérimentation, d’autres axes pourraient voir le jour comme la très fréquentée route de Saint-Ambroix avec 9 000 véhicules par jour.

Tony Duret

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