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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 10.12.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 1894 fois

LE 7H50 d'Yvan Lachaud : "Je peux comprendre que certains marcheurs soient déçus"

Photo AS / Objectif Gard

Après de longues semaines d'attente, La République en marche a fait son choix et vient d'annoncer son soutien au président de Nîmes métropole et candidat pour les municipales 2020 à Nîmes, Yvan Lachaud. Ce dernier est l'invité du 7h50.

Objectif Gard : Comment avez-vous réagi au moment d'apprendre le soutien du parti présidentiel ?

Yvan Lachaud : J'étais très heureux car la décision a mis beaucoup de temps à tomber. C'est formidable que LREM est compris la logique dans laquelle je m'inscrivais : une absolue ouverture et un rassemblement large. Moi qui suis resté centriste depuis toujours, j'ai toujours travaillé avec des gens de Droite et de Gauche. Depuis cinq ans, à l'Agglo de Nîmes, j'ai fait le choix des compétences et non pas de l'étiquette politique. Pour preuve, j'ai plusieurs vice-présidents qui ne sont pas forcément de la grande famille du Centre. C'est cette co-construction qui m'intéresse. Et ce n'est pas pour rien si le Modem m'a aussi investi à Nîmes.

Ce matin, de nombreux "marcheurs" de Nîmes doivent être déçus. Quel est votre message pour eux ?

Y'a de la place pour tout le monde. Je peux comprendre que certains marcheurs sont déçus mais si l'on appartient à un parti, on respecte la décision prise. Sinon, on quitte le parti. Moi, je le répète : la porte est grande ouverte.

Y compris à David Tebib qui pouvait espérer être investi par La République en marche ?

La porte n'est fermée à personne sinon je serais en pleine contradiction avec ce que je pense. Moi, j'ai souhaité que Valérie Rouverand soit la chef de file durant la campagne, elle sera également la première adjointe à la Ville si nous remportons l'élection. Elle a fait l'unanimité en tant qu'adjointe à l'Éducation et aujourd'hui sur le dossier de l'ANRU 2 à Nîmes métropole pour les quartiers en difficulté. Elle a un atout, comme moi, : elle ne vit pas de politique. Ensuite, je veux que la construction d'En marche à Nîmes puisse se faire avec la députée Françoise Dumas. Mais comme je le fais avec le Modem et ses équipes. Notamment Corinne Ponce Casanova, Patrick Chanaud, le président du mouvement dans le Gard, ou encore Philippe Berta, le député Modem à Nîmes. Je veux rassembler tout le monde. C'est indispensable pour gagner. Et nous ne sommes pas obligés d'être tout le temps d'accord. On discute, c'est comme cela que j'imagine l'avenir de Nîmes. Mais loin des clivages dont la Ville a trop souffert. Il faut vraiment tourner la page.

Tourner la page de Jean-Paul Fournier, candidat comme vous pour conserver son siège de maire ?

Il n'y aura aucune attaque de ma part. Je revendique une grande partie des réalisations sur Nîmes. Durant 15 ans, j'ai géré les finances de la Ville et je revendique là-aussi une baisse de la dette de 100 millions d'euros. Ce sont les économies qui ont permis les projets. Jean-Paul Fournier en décidant de m'exclure a trahi les Nîmois. La page est à présent tournée. J'ai piloté l'Agglo pendant six ans et je vous le dis : il n'y a aucun problème de finances ou de dettes. Tout est sous contrôle. Je crois avoir l'habitude de gérer des budgets à l'Institut d'Alzon depuis des décennies. Et je prends l'engagement ce matin : il n'y aura pas d'impôts en plus à Nîmes et comme je l'ai fait avec l'eau et le traitement des déchets. Nous baisserons les prix à chaque fois que cela sera possible.

Avec ce soutien du parti présidentiel, pensez-vous avoir faire une marche en plus vers le siège de maire ?

Quand on se présente à une élection, on a toujours l'espoir de gagner. C'est le cas. Il y a plus de 200 personnes qui travaillent sur des propositions que nous présenterons dans les prochaines semaines aux Nîmois. L'une des premières que vous avez relayé concerne les pistes cyclables et le vélo lib. D'ici le mois de mars, un grand nombre de propositions seront faites avec chaque fois, un rétro-planning de réalisation et un financement crédible.

Avec 20 marcheurs sur votre liste, sans compter le Modem et vos soutiens de la première heure, il va vous falloir plus que 59 noms sur votre liste. Comment allez-vous faire ?

Il y aura sur ma liste des "marcheurs", des candidats du Modem et des personnalités de la société civile. Encore une fois, y'a de la place pour tout le monde.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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