Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 19.12.2019 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 1694 fois

NÎMES Commissaire Dumas : "Les vols avec violence sont toujours des traumatismes pour les victimes"

Le commissaire Emmanuel Dumas (Photo : archives Objectif Gard)

Les vols avec violence concernent 369 faits à Nîmes en 2018 et autant cette année. C'est presque un par jour. Un chiffre considérable, mais en baisse colossale de près de 65% par rapport à l'année 2012. Des agressions qui restent des traumatismes pour des victimes fragilisées. La police a mis en place une équipe dédiée composée de huit personnes pour élucider ces infractions.

Objectif Gard : Quelles sont les faits que vous qualifiez de vol avec violence ?

Emmanuel Dumas : un vol à l'arrachée d'un téléphone portable, de bijoux, de sacs par exemple, avec ou sans violence. On qualifie pénalement de vols avec violence les extorsions par intimidation, lorsque l'agresseur fait pression sur les victimes. Il y a toujours un caractère crapuleux. Les vols avec violence sont toujours des traumatismes pour les victimes.

À Nîmes les vols violences représentent combien de faits ?

C'est 369 faits sur Nîmes en 2018, avec des chiffres similaires en 2019. Après, toutes les victimes ne déclarent pas les agressions. 369 faits c'est beaucoup, mais lorsque l'on se fige sur l'année 2012 par exemple, on avait constaté cette année là 1 041 vols avec violence. Huit ans après c'est 65% de moins. À titre de comparaison, des villes similaires comptabilisent près de 200 faits par an. Nous sommes au-dessus.

Y a-t-il un profil de victime et des zones plus particulièrement concernées à Nîmes?

Oui, les agressions se déroulent presque toujours dans le grand centre-ville... Les auteurs viennent toujours là ou le public les intéresse, là où il y a un peu plus d'argent, de commerces. Les victimes aussi se ressemblent : des personnes seules, des femmes très souvent, mais aussi des collégiens ou lycéens et des personnes âgées. Mais le profil des victimes n'est pas une spécialité nîmoise, la plupart des agresseurs ciblent des personnes vulnérables ou seules, très rarement des hommes de 30 ou 40 ans.

Comment pouvez-vous lutter contre ces infractions?

C'est un long travail de voie publique, de patrouilles régulières, car il faut avant tout éviter les concentrations dans des secteurs définis. Les vols à l'arrachée sont très souvent commis par des jeunes qui s'accaparent un terrain à un moment. Il s'agit d'une infraction juvénile avec près de 60% des agressions commises par des mineurs.

Avec quels moyens luttez-vous contre ces agressions?

Je dispose à la Sûreté départementale d'un groupe "criminalité" dont l'activité est tournée vers ce gendre d'infraction. Puis à Nîmes, deuxième ville de France la plus équipée en caméras de vidéosurveillance, cet outil est performant, essentiel même à la résolution de nos enquêtes. Les enquêtes à l'ancienne existent toujours mais la vidéo est devenue nécessaire et incontournable pour résoudre des faits graves. À Nîmes, nous avons également la chance d'avoir un échange permanent avec les magistrats du parquet des mineurs notamment, ce qui permet d'apporter rapidement des réponses pénales.

Propos recueillis par Boris De la Cruz

Boris De la Cruz

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