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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 24.01.2020 - anthony-maurin - 6 min  - vu 1193 fois

MUNICIPALES David Tebib : "Quand certains se désintègrent, nous, on intègre !"

David Tebib, candidat à la mairie de Nîmes, accueille dans son équipe le très convoité Nicolas Cadène.
David Tebib et Nicolas Cadène (Photo Anthony Maurin).

Entre 300 et 400 personnes sont attendues au C'Suite ce soir à 20h pour le premier grand meeting de la liste Nîmes ensemble menée par David Tebib. Nouvelle du jour, l'équipe accueille le socialiste Nicolas Cadène, l'actuel rapporteur général de l'Observatoire de la laïcité auprès du Premier ministre.

David Tebib le sait certainement, c'est une belle prise. Plus qu'une prise, ce ralliement plus ou moins attendu est effectif. Nicolas Cadène, discret mais influent, rejoint la liste Nîmes ensemble. Pour le leader David Tebib, " nous sommes certains qu'il y aura beaucoup de monde ce soir au meeting et c'est un immense plaisir d'accueillir Nicolas Cadène dans cette belle aventure. Avec lui, c'est un pacte de compétence et c'est la preuve que les plus experts dans leur domaine sont ici et présentent une nouvelle philosophie. Nous sommes fidèles à nos valeurs. Nous avons une volonté d'ouverture, d'oxygénation de la liste par des Nîmoises et des Nîmois mais aussi par des Nîmois d'adoption qui connaissent la ville parfois mieux que les autres. "

À moins de 40 ans, le Nîmois Cadène a longtemps erré du côté des socialistes. Puis, il est monté à la capitale pour une carrière aux enjeux nationaux. Partir avec Tebib, celui que peu de monde connaît, est pourtant un acte fondateur. " Tout ce que vient de dire David explique mon choix. Je suis persuadé que cette liste est celle du renouveau, de la compétence. Le programme est le mieux construit pour changer le quotidien des Nîmoises et des Nîmois ", justifie-t-il. Nicolas Cadène peut se permettre de parler des programmes des autres car il a été courtisé par bon nombre d'appareils progressistes.

David Tebib et son nouveau compagnon de campagne, Nicolas Cadène (Photo Anthony Maurin).

" Certaines choses ne se décrètent pas mais nos échanges sont limpides depuis le début car c'est avant tout une aventure humaine. Nous faisons des propositions sérieuses et cette noble cause est déjà une victoire. Nous connaissons nos dossiers, nous travaillons bien ", retient David Tebib avant de poursuivre : " On parle de personnalités expertes car même si elles ne seront pas toutes sur la liste, elles travaillent autour. Cette démarche est importante. Ce qui nous lie c'est aussi la belle ambiance qui existe entre nous, sans ego. "

Ailleurs, pas encore de programme ?

Mais plus qu'une ambiance, pour débusquer le Cadène, il faut montrer patte blanche. " Le programme m'a fait rallier cette liste. J'ai été sollicité par de nombreux partis mais je voulais rassembler. La société civile, c'est David Tebib et son projet est réellement le mieux structuré. Daniel Richard n'avait pas encore de programme et je ne voulais pas d'une simple alliance d'appareils comme cela se faisait... Je pense que cela ne suffit plus. Le meilleur projet, c'est ici. Chaque compétence est justement utilisée ", assure le nouveau membre de l'équipe.

Ce qui paraît étonnant c'est que les ego demeurent au plus bas de ce côté du Jean-Jaurès. Rien à perdre, tout à gagner, encore plus à créer. L'émulation fait-elle le reste ? " Il n'y a pas de calcul. Il y a une volonté simple, celle d'avancer ensemble pour l'intérêt général. C'est la seule motivation, il n'y a aucune guerre d'ego ", confie le candidat tête de liste qui assure autre chose : " Aujourd'hui, pas une personne ne sait ce qu'elle fera et où elle figurera sur la liste. Quelques-uns oui, mais vraiment peu. On peut cependant imaginer que l'expert de la culture sera à la Culture ! Pour Nicolas, j'aime son implication dans l'éducation et la cohésion sociale. "

C'est aussi un enjeu crucial pour les élections à venir. Les compétences et la vision qu'auront les candidats des problématiques nîmoises au coeur des préoccupations nationales. Pour Nicolas Cadène, " ce qui me tient à cœur c'est qu'il y a beaucoup à faire à Nîmes dans ces domaines ! "

" Les Nîmois ne sont pas bêtes ! "

Mais pour travailler sereinement, David Tebib a dû donner les clés et faire confiance. " Nicolas est dans la team depuis quelques jours. Il a accès à toutes les notes que nous sommes en train de synthétiser pour les présenter aux Nîmois sous forme de programme. Personne ne tire la couverture de son côté. C'est intellectuellement confortable, beau et incroyable mais vrai. Quand certains se désintègrent, nous, on intègre !  Après le 22 mars, nos vies vont continuer. Nous proposons donc un nouveau chemin qu'il faudra prendre. Je veux qu'on se sente bien, que tout se passe bien, en douceur. Notre campagne est bienveillante. Nous ne tapons pas sur les autres pour taper sur les autres. Le Nîmois feront leur analyse, ils ne sont pas bêtes. Chez moi, depuis que je suis petit, c'est le sport collectif qui m'importe, pas le sport individuel. "

(Photo Anthony Maurin).

Du côté du collectif, Nicolas Cadène a donné. Après les socialistes (où il est encore encarté), il a œuvré avec l'association TPNA (Tous pour notre avenir) mené par Jean-Paul Boré. Ce dernier séduit par Daniel Richard et sa liste, l'écolo a eu le soutient de l'association. Un mois après leur union, c'est la désunion pressentie par Nicolas Cadène. " Je suis moi-même membre de TPNA, une formidable association qui a fait un gros travail et qui a une réelle démarche citoyenne qui refuse les calculs politiciens. Leur alliance n'a pas marché... "

" Ce qui m'interpelle positivement chez TPNA, c'est la capacité à tenir dans le temps. Ils ont continué, après 2014, à travailler sur le fond, à rencontrer les Nîmois, à produire, à conserver un noyau de travail. Il faut le saluer mais nous ne ferons pas la démarche de recruter ! Nous sommes dans une démarche d'adhésion... Par contre, s'ils veulent taper à la porte, nous les recevrons, nous les écouterons. Ici, ce n'est pas l'armée mexicaine mais c'est ouvert et on peut discuter ", préfère quant à lui penser David Tebib qui ne ferme pas la porte à l'intégration de membres de TPNA dans sa liste si les idées collent aux siennes.

27/32 en écologie

Comme les enjeux écologiques et environnementaux semblent devenir la priorité de ces élections locales, l'équipe de David Tebib n'oublie pas ces questions. " J'ai envie d'entendre qu'il y a beaucoup d'amour pour cette ville, qu'on va se dépouiller pour elle. On a tous une pensée écologiste car c'est majeur. Notre programme va cocher au moins 27 des 32 propositions du Pacte pour la transition à la nîmoise.  Nous sommes tous conscients que nous devons être de meilleures personnes pour la planète. Cette ambition politique est transversale mais il y a tant de choses à faire ! "

(Photo Anthony Maurin).

Il est certain qu'une campagne n'est pas facile à mener quand c'est une première, même si on est bien entouré. Usante, longue, pénible, peu de moments de joie retiennent les sourires sur les lèvres. Les sondages ne sont pas encore en faveur de Nîmes ensemble mais l'espoir demeure. David Tebib n'est-il pas parti trop tard ? A-t-il eu raison d'attendre l'investiture que LREM ne lui a pas donné ?

Enfin libre

" Nous rencontrons les Nîmoises et les Nîmois tous les jours mais nous n'avons réellement débuté que le 6 janvier dernier... On doit être entre 5 % et 7 % des intentions de vote et en trois semaines c'est déjà bien ! Il y a un écho dans ce que l'on dit. À partir de maintenant, nous proposerons, nous dévoilerons le collectif et nous donnerons rendez-vous à tous le 15 mars car Nîmes adore les fables de La Fontaine ! Oui, je regrette de ne pas avoir démarré plus tôt cette campagne mais j'ai écouté ma tête plutôt que mon cœur. Aujourd'hui, je tire des enseignements de cette séquence, je suis allé contre ma nature pour la première fois en 49 ans ! Là, je suis enfin libéré, délivré... "

Loin derrière les grosses écuries, le petit Tebib ne craint pas grand monde. Le match est lancé, l'arbitre est loin d'avoir sifflé la fin. Une roucoulette par-ci, un tir à la hanche par-là : le but est d'aller jusqu'au bout et de marquer... les esprits. " Face aux paquebots, nous avons un petit Zodiac mais nous ne buvons pas encore la tasse. Nous avons un vrai rétroplanning qui va jusqu'au bout mais ce qui m'importe, c'est le 15 mars, on peut s'adapter à tout. Ce soir, une trentaine de personnes sera sur scène, c'est une grande partie de la liste mais en tout il doit y avoir 59 noms. Vous les connaîtrez dans la première quinzaine de février. "

Anthony Maurin

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