Politique
Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 24.01.2020 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 1737 fois

MUNICIPALES Jean-Paul Boré : « Daniel Richard a voulu se débarrasser de nous ! »

Jean-Paul Boré, ex-candidat aux municipales de 2014 et porte-parole de lassociation politique TPNA (Photo : Coralie Mollaret)

Trois membres de TPNA avec au centre, Jean-Paul Boré (Photo Anthony Maurin).

Rejeté de l’alliance impulsée par Daniel Richard, le leader du mouvement citoyen nîmois TPNA (Tous pour notre avenir) se dit « atterré. » Il assure que la démarche du candidat écologiste est vouée à l’échec. 

Objectif Gard : Que s’est-il passé entre Daniel Richard et vous ? 

Jean-Paul Boré : Je suis atterré ! On a voulu se débarrasser de nous ! Ce matin encore, je me félicitais de notre score dans le dernier sondage France Bleu/La Gazette. En décembre, nous annoncions notre union. Quelques jours après, on entendait que la France insoumise réfléchissait à venir avec nous. Moi, j’ai toujours dit que le rassemblement devait se faire autour du projet et non d’un empilement d’étiquettes politiques. Le projet, je ne l’ai jamais vu ! Et aujourd’hui, à 13h, j’apprends que Daniel Richard et ses nouveaux partenaires (France insoumise, Parti socialiste, Alain-Fabre-Pujol) ont voté notre exclusion. Même Staline ne l’avait pas inventé !

Sacré coup de théâtre. Avez-vous essayé de téléphoner à Daniel Richard ? 

C’est silence radio. L’été dernier, nous sommes entrés en contact. Il était en Égypte. D’ailleurs, pour un écolo… Bref, il m’a dit mot pour mot que nous passions « un contrat de confiance et loyauté.» Ce sera même la « promesse égyptienne. » Voilà quelqu’un qui ne tient pas sa parole.

À quand remonte la dernière fois où vous êtes entré en contact avec lui ? 

Hier, en fin d’après-midi. Il m’a dit qu’il fallait que nous prenions acte que nous n’étions pas d’accord. Je lui ai répondu : « Mais pourquoi ? Nous étions d’accord ! » 

D'accord sur quoi exactement ? 

C’est vrai qu'au départ, nous voulions la 3e place de la liste. Mais ensuite, nous sommes tombés d’accord : nous aurions la 5e place avec une vice-présidence au Développement économique en cas d’élection. Si nous avions été dans l’opposition, j’aurai laissé ma place à un plus jeune, prévu en 13e place. Mais là n’est pas le problème. Nous, ce que nous voulions c'était le projet. On ne l'a jamais vu.

« On a tenté de nous manipuler jusqu’au bout ! »

Pourquoi avez-vous été écartés selon vous ? 

Des gens venus après l’accord nous ont exclu ! Vous savez que la France insoumise ne me porte pas dans son cœur et certains socialistes non plus. On a voulu nous utiliser pour que la vague du rassemblement prenne. On a tenté de nous manipuler jusqu’au bout !

Daniel Richard a peut-être plus à gagner avec la Gauche qu'avec vous… 

Il fait une mauvaise analyse. La Gauche n’a jamais gagné sans les voix de Droite. J’ai un peu d’expérience, je sais de quoi je parle. C’est pourquoi, dès le départ, nous avions dit que nous ne revendiquions pas la tête de liste pour essayer de rassembler sur le projet. Moi, leur projet, je ne le connais pas. On m’a répété qu’Alain Fabre Pujol avait de 250 pages. Nous aussi ! On l’a fait en 2014, on sait faire ! D’ailleurs David Tebib, Jérôme Puech…, tous nous piquent des idées. 

En 2014 vous aviez rassemblé presque 10% sur votre nom. Six ans plus tard, votre dynamique s’est essoufflée. Pensez-vous avoir fait suffisamment pour faire vivre votre mouvement et peser dans le jeu politique ? 

Nous ne voyons pas les choses comme ça. Comme je vous l’ai dit, depuis le début, on ne revendique pas la tête de liste. Dans ces conditions, on n'a pas fait campagne comme en 2014. Là, Daniel Richard annonce une alliance de 12 partis ! Leur stratégie d’alliance va droit dans le mur.

Désormais une alliance avec le candidat David Tebib est-elle possible ? 

David Tebib, je l’ai rencontré plusieurs fois. On l’a même rencontré avant Daniel Richard. Avec son équipe, il nous a expliqué que notre projet ne valait rien et qu'ils étaient là pour gagner d’autres élections [...] Nous pour l’instant on n'en est pas là. On est atterrés.  

Propos recueillis par Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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