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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 03.02.2020 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 47934 fois

NÎMES L'homme décédé depuis cinq ans a trois enfants

Le quartier de Valdegour situé au nord de Nîmes

Comme nous le révélions dès jeudi, un homme né en 1948, a été retrouvé mort dans son appartement de la place Jean-Perrin au quartier de Valdegour à Nîmes.

C'est un huissier de justice mandaté par le bailleur social Habitat du Gard qui a fait ouvrir la porte dans le cadre d'une procédure dite "de justification de l'occupation du logement".

Rapidement l'enquête supervisée par le parquet de Nîmes pour "recherche des causes de la mort", a permis dès les premières heures de retrouver sur place des éléments permettant de dater la mort à 2015. Des courriers ont été retrouvés à cette date dans la boîte aux lettres de la victime et des aliments avaient une date limite de conservation également en 2015. il n'y a aucune trace d'effraction et aucun élément à ce jour ne démontre une éventuelle piste criminelle. La thèse privilégiée est celle d'un homme très isolé, décédé dans son appartement.

L'enquête de police se poursuit ce lundi matin. Les policiers essaient de remonter la vie de cet homme et de retrouver d'éventuels proches. On sait que la victime était très isolée. Cet homme a divorcé en 2004 et avait déclaré en 2006 avoir trois enfants... Cette année-là une association nîmoise qui s'occupe des plus démunis avait fait une demande de logement social à Habitat du Gard. Le bailleur avait trouvé rapidement un logement pour cette personne dans la tour Jean-Perrin. Un homme qui n'avait jamais fait parler de lui dans le quartier.

On sait que les loyers étaient payés en grande partie par les organismes sociaux. Lui ne devait payer de sa poche qu'une toute petite partie du loyer. C'est pour ça que le bailleur a pu récupérer sur le compte bancaire de la victime le paiement de la location durant de nombreuses années. Selon nos renseignements en 2017, une entreprise avait frappé chez lui pour changer sa porte, mais cet homme n'avait pas répondu. Plus tard en novembre 2018, une enquête en porte-à-porte dans le quartier avait été décidée par Habitat du Gard en vue de la démolition des immeubles. Là encore cet homme n'avait pas répondu au personnel envoyé par le bailleur social, les voisins ayant expliqué qu'il était peut être "au bled"

En novembre 2019, la procédure de vérification de location du logement a été décidée par Habitat du Gard car depuis quelques mois les loyers n'étaient plus perçus. C'est la raison de la venue d'un huissier de justice jeudi. Une voisine affirme avoir signalé de "mauvaises odeurs provenant de l'appartement de cet homme il y a quelques années", à Habitat du Gard. Le bailleur ne trouve pas de trace de cet appel. Un triste drame de la solitude pour une enquête qui se poursuit...

Boris De la Cruz

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