« Nous ne sommes pas prêts. » C’est le constat du syndicat Sud éducation Gard-Lozère au sujet de la réouverture des établissements scolaires depuis le 12 mai.

Après les journées de pré-rentrée de ce début de semaine, Sud éducation Gard-Lozère dresse la liste des manquements dans certains établissements scolaires pour lutter contre la propagation du covid-19. « Dans de nombreuses écoles, les équipements de protection ne sont pas présents en nombre suffisant pour les personnels. Les autorités font preuve d’un amateurisme dangereux pour la santé des personnels. »

Jugeant notamment que le nombre de masques « est insuffisant », le syndicat rajoute que les écoles « ne sont toujours pas dotés de poubelles avec des couvercles et activées grâce à des pédales, ni de sac jaune pour les déchets infectieux (mouchoirs à usage unique, masques…) » ou encore « que les contrats avec des entreprises spécialisées dans le traitement des déchets médicaux ne sont pas conclus. »

Sud éducation Gard-Lozère vise ensuite « la mairie de Nîmes qui a pour projet, en fonction du nombre d’élèves accueillis dans les écoles de la ville, de procéder à des regroupements des élèves. Ce choix nous paraît incohérent, il ne tient pas compte du vécu des élèves pendant la période de confinement. » Le syndicat insiste sur l’importance, pour les écoliers « de retrouver un cadre sécurisant avec des repères » et regrette que « l’objectif semble surtout de faire de la garderie plutôt que de l’enseignement ! »

Dans ce contexte, Sud éducation Gard-Lozère appelle l’ensemble des personnels « à ne pas se mettre en danger, à agir collectivement et à faire usage de leur droit de retrait » avant d’exiger que « soit mis en chantier de façon urgente la réflexion sur la rentrée de septembre et les moyens à débloquer pour faire face à la situation sanitaire qui n’aura guère changé. »