Plusieurs mouvements féministes appellent à un déconfinement militant et féministe. Une journée d’actions féministes est prévue ce lundi 8 juin partout en France. "En effet, la crise sanitaire actuelle s’accompagne de précarisations, d’isolements, de vulnérabilité, explique dans un communiqué, le collectif nîmois pour les droits des femmes et l’égalité femmes-hommes (CNDF). Elle met en exergue les injustices de notre société, alors battons nous pour que cette crise permette de changer de modèle de société. Il ne faut pas accepter l’augmentation de la précarité, qui touche encore plus les femmes."

À Nîmes, un rassemblement est prévu à 19 heures sur l'esplanade Charles-De-Gaulle, autour de la fontaine Pradier. Trois axes de revendications ont été choisis. La première porte sur le travail. "Des métiers essentiels, devenus cruciaux pendant la crise du covid-19, alors qu’ils étaient méprisés, sont très féminisés, trop peu reconnus socialement et mal rémunérés (aide-soignante, caissière, agent d’entretien, aide à la personne...), précise le collectif nîmois. Notre revendication “à travail égal, salaire égal” est ici dévoyée par la féminisation de ces emplois qui tend à les sous-payer parce que ce sont des métiers féminins. Ces emplois, souvent invisibles et méprisés sont devenus essentiels, nous permettant de nous recentrer sur ce qui est véritablement important : l’alimentation, la santé, l’éducation et le lien social."

Viennent ensuite la prolongation du délai légal de l’IVG de deux semaines et l’augmentation significative des budgets publics alloués aux femmes victimes de violences. Lors de ce rassemblement, le port du masque sera obligatoire et les participants devront se tenir à un mètre minimum les uns des autres.