Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 19.06.2020 - marie-meunier - 2 min  - vu 761 fois

FORÊT DE VALBONNE Les associations Terre d'avenir et Frapna Ardèche obtiennent gain de cause

Mais pas question de crier victoire trop vite, le délai pour faire appel n'est pas encore écoulé.
Le tribunal de Nîmes a donné gain de cause aux associations Frapna Ardèche et Terre d'avenir, qui dénonçaient des coupes d'arbres abusives menées par l'ONF dans la forêt de Valbonne pour faire du bois de chauffage. (Photo d'archives / Thierry Allard / Objectif Gard)

L'affaire forêt de Valbonne a démarré au printemps 2019 lorsque que des membres de l'association Terre d'avenir ont remarqué des coupes d'arbres jugées abusives pour faire du bois de chauffage, menées par l'ONF (Office national des forêts)...

Ils ne sont pas restés sans rien faire et ont engagé avec la Frapna (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature) Ardèche un référé pour demander l'arrêt des coupes. Le 20 mai, le tribunal de Nîmes a finalement donné gain de cause aux deux associations ; une décision retardée de plusieurs mois à cause de la grève des avocats et du confinement.

La forêt de Valbonne, c'est un poumon vert s'étendant sur 1 382 hectares, réparti sur 11 communes notamment Saint-Paulet-de-Caisson. Alors quand certains promeneurs et membres de Terre d'avenir ont remarqué les larges couloirs décimés de leurs arbres, ils ont vite pris contact avec l'ONF. Ils ont décidé d'entamer un combat judiciaire contre l'ONF, appuyé par les conseillers municipaux de 10 des 11 communes concernées. La pétition lancée par l'association Terre d'Avenir a aussi totalisé plus de 18 000 signatures. La suspension des coupes d'arbres avait déjà été obtenue mais le 20 mai dernier le tribunal de Nîmes a tranché.

Et ce sont les associations Terre d'Avenir et la Frapna Ardèche qui ont obtenu gain de cause. "On est très satisfaits. On n'espérait jamais gagner sur un certain nombre de points litigieux", s'exprime le président de Terre d'Avenir, Gérard Broc. Le principal manquement relevé par l'association étant le fait que l'ONF n'ait pas respecté le plan d'aménagement de la forêt, élaboré par... l'ONF lui-même. "L'exemple le plus frappant c'est que pour faire des coupes, il faut faire des couloirs de 4-6 m de large et prélever les arbres. Là, ils ont fait des couloirs de 10-15 m", raconte Gérard Broc.

Mais pas question de crier victoire trop vite. Il est encore possible pour l'ONF de faire appel de la décision du tribunal. Le sort définitif de cette affaire sera scellé fin juin-début juillet."On est quand même confiants. L'appel n'est pas suspensif. Ils n'auront pas le droit de couper du bois entre-temps", atteste le président de Terre d'avenir.

Marie Meunier

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