MONOBLET Le site des Amariniers pourrait accueillir des femmes victimes de violence
Depuis le transfert de l’ITEP (Institut thérapeutique éducatif et pédagogique) de Monoblet vers Alès en 2014, les locaux des Amariniers ne sont plus occupés, hormis ponctuellement en 2016 pour l’accueil provisoire d’une trentaine de migrants. Un nouveau projet pourrait voir le jour.
Niché dans la vallée de la Vallestalière, au beau milieu des magnifiques forêts cévenoles, le site des Amariniers a toujours été un lieu d’accueil. Guy Cassard, mémoire vivante de l’endroit et vice-président de l’association des Pupilles de l’enseignement public (PEP), rappelle que dès les années 50 cet établissement isolé servait d’aérium.
« On y envoyait les enfants qui avaient des problèmes pulmonaires. C’est dans les années 70 que l’établissement a été transformé en centre pour enfants en difficulté », précise-t-il. L’ITEP les Amariniers accueillera des jeunes jusqu’en 2014. « Quand il y a eu le transfert vers Alès, 39 enfants et 42 emplois sont partis. Ce fut une lourde perte pour la commune. Et derrière, il n’y a eu aucun projet. C’est un fabuleux gâchis… », déplore le maire de Monoblet, Philippe Castanon.
Ce projet tant attendu pourrait enfin voir le jour. Mercredi matin, la sous-préfète du Vigan, Joëlle Gras, s’est rendue sur place pour une visite des lieux et une première prise de contact avec les acteurs du Département et les associations concernées. Parmi eux, Incarnation Challegard, chargée du projet pour le PEP 30 : « Notre ambition est de faire vivre cet établissement à travers un projet expérimental sur trois ans. On prévoit la création d’une maison pour des mères de famille victimes de violences. Tous les services seraient réunis dans ce lieu avec l’hébergement et l’accompagnement social et juridique. »
Après avoir visité une partie du site, qui s’étend sur cinq hectares, la représentante de l'État semble convaincue : « C’est un lieu qui invite au calme, à la sérénité. C’est un lieu propice pour que les femmes puissent faire leur cheminement psychique », analyse Joëlle Gras avant de rappeler qu’une quarantaine de places d’hébergement dédiées aux femmes a été débloquée depuis le Grenelle contre les violences conjugales. Il y en aura très prochainement 65 dans le Gard.
Tony Duret
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