Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 26.08.2020 - stephanie-marin - 2 min  - vu 1945 fois

NÎMES Opération de contrôles au squat de la rue Pierre-Semard

Le squat de la rue Pierre-Semard à Nîmes. (Photo : Stéphanie Marin/Objectif Gard)

Les occupants des deux immeubles désaffectés situés sur la rue Pierre-Semard à Nîmes ont reçu la visite ce mercredi matin d'un huissier accompagné de policiers.

Les deux bâtiments désaffectés plantés sur la rue Pierre-Semard à Nîmes, à côté de la station service BP, sont occupés depuis l'automne dernier par une quarantaine de migrants - des Serbes, des Tchétchènes, des Marocains, des Albanais et des Géorgiens -, pour la plupart en attente de titre de séjour. Le lieu est surnommé le squat par le collectif - composé de plusieurs associations dont Droit au logement et APTI - qui a aidé ces familles à s'y installer.

"Certaines d'entre elles vivaient dans leur voiture, d'autres dans des centres d'accueil pour demandeurs d'asile. Elles ont amélioré ces logements qui étaient vides et dégradés", lance un des membres du collectif. Ce mercredi, de l'autre côté de la rue, ils étaient une dizaine à observer le ballet des policiers dans la propriété d'ICF Habitat (filiale du groupe SNCF). Ces derniers accompagnaient un huissier venu "constater une situation de squat" dans les deux immeubles que la Ville prévoit de racheter dans le cadre du projet dit Hoche Sernam.

Pas d’expulsion... pour l'instant

Ce mercredi, il n'était pas question d'expulser les douze familles présentes sur le site. Charge au tribunal judiciaire qui a ordonné ce contrôle de se prononcer sur ce sujet, "ce qui devrait prendre du temps au vu du nombre de familles", précise un autre membre du collectif. Une fois l'huissier et les policiers partis, certains occupants restaient inquiets. "Ils vont nous expulser ?", interroge une jeune Albanaise âgée de 16 ans. Elle vit avec ses parents, son frère et sa tante dans un des logements de la rue Pierre-Semard. "On se sent bien ici. Mon frère est près de son collège et moi de mon lycée, ajoute-t-elle. Où est-ce qu'on va aller si on nous expulse ?"

Stéphanie Marin

Stéphanie Marin

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