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Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 27.08.2020 - anthony-maurin - 2 min  - vu 2199 fois

NÎMES Protoxyde d'azote : entre addiction et pollution environnementale, la Ville s'inquiète...

Une cartouche de protoxyde d'azote (Photo Anthony Maurin).

La municipalité de Nîmes avait pris un arrêté il y a près d'un an, le septembre 2019, pour interdire l'utilisation détournée sous forme d'inhalation des cartouches protoxyde d'azote, normalement utilisées pour des appareils culinaires. Consommateurs et commerçants peuvent être verbalisés à hauteur de 38 euros. 

Rien à faire, un an plus tard, on voit toujours et partout, ces petites cartouches chromées en grand nombre sur les bas côtés des routes, en centre-ville mais aussi dans les parcs.

Pour l'oeil non averti, ces formes élégantes contenant du protoxyde d'azote sont plus un simple déchet qu'autre chose ? Pourtant, ce gaz est utilisé en cuisine pour les siphons à chantilly par exemple et est à la mode depuis l'essor des émissions télés grand public.

En vente libre sous forme de cartouches ou de petites bonbonnes, ce gaz est aussi appelé gaz hilarant ou "proto" et son usage est détourné principalement par les collégiens, les lycéens et les étudiants. Le protoxyde d'azote est également utilisé pour les anesthésies et dans ce cas son usage est encadré. Comment et pourquoi me direz-vous ? Pour le "comment", la chose consiste à inhaler le gaz des cartouches via un ballon de baudruche. Pour le "pourquoi", la prise de protoxyde d'azote déclencherait une certaine euphorie, l'hilarité et une certaine forme de désinhibition recherchées par les jeunes consommateurs.

Un ballon ayant servi à inhaler le gaz (Photo Anthony Maurin).

Et pourtant... Le protoxyde d'azote, ou donc le " proto " pour les intimes, dans sa consommation détournée comporte des risques pour la santé et peut provoquer de nombreux troubles. En cas de consommations répétées, à intervalles rapprochés et à fortes doses, de sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques ou cardiaques peuvent ainsi survenir.

La consommation de "proto" comporte bien des risques, souvent méconnus ou "oubliés" au mépris d'une bonne dose : brûlure par le froid du gaz, asphyxie par manque d'oxygène, vertiges, perte de connaissance, chutes ou encore désorientation.

Si vous avez du mal à contrôler votre consommation, vous pouvez demander de l'aide à votre médecin ou auprès d'une structure spécialisée (consultation jeunes consommateurs) et en cas d'urgence appeler le 15. En plus des risques pour la santé, les cartouches de "proto" sont très polluantes, tout comme le caoutchouc ou le latex des ballons qui se décomposent lentement.

À Nîmes les infractions sont constatées, poursuivies et réprimées par les forces de l'ordre. Parents, enfants, professionnels peuvent avoir de plus amples informations sur www.drogues.gouv.fr.

Anthony Maurin

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