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Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 23.09.2020 - abdel-samari - 2 min  - vu 462 fois

ÉDITORIAL Pour s'éviter toute fâcherie, pas question d'écrire une vacherie

La presse comme les politiques sont décriés depuis un bon bout de temps. Personne ne parvient à contenter tout le monde et on a presque envie de dire tant mieux. Vous faites un article sur Paul, Jacques vous le reproche. Vous faites une interview de Michel, Alexandre vous passe un coup de fil. Et localement, c'est encore pire. Car pour s'éviter toute fâcherie, pas question d'écrire une vacherie. Critiquer son équipe de football ? Vous rigolez. C'est une saison au purgatoire. Dire que tel corps de métier a fauté ? Ne comptez pas sur l'ensemble de la profession pour vous dire ne serait-ce qu'un mot les mois qui suivent. Alors si en plus vous vous lancez dans des éditos un peu piquant, avec une pincée de mauvaise foi et quelques approximations à la sauce marseillaise, vous êtes mort. Et oui, la coulisse de la presse est un monde merveilleux... On a presque envie de dire que finalement, le problème, ce ne sont pas les acteurs politiques, économiques ou institutionnels. La réalité, c'est qu'ils ont tous été mal habitués. Peut-être parce que tout le monde se tient plus ou moins par la barbichette. On évite les vagues pour ne pas être celui qui rira (jaune) le dernier et prendre une tapette. Mais à force de cirer les pompes, on ne voit même plus les semelles. Il suffit de regarder les échanges sur les réseaux sociaux pour observer l'absurdité. Allons donc. Oui, on n'est pas parfait. On a fait irruption dans ce joli monde pour tenter de faire notre place. Parfois en jouant des coudes mais toujours dans le respect des règles. Certes, on joue de la provocation parfois. On titille beaucoup. On gratouille là où ça chatouille... Mais on a un fond gentil, on vous l'assure. On aime tout le monde même le Rassemblement national qui a fait la Une via Gilbert Collard himself hier à l'occasion de la promotion d'un objet non identifié qui débarquera sur la planète Gard vendredi. Et pourtant, certains n'ont pas manqué de nous faire observer notre audace dérangeante. Ah bon, Marine et sa clique seraient issus d'un parti politique interdit ? Allez, le vilain petit canard, cible idéale parfois, en a encore sous le pied. On vous propose donc de continuer à informer. À critiquer. À dire ce que l'on pense. Tout ce qu'on pense. Tout en respectant chacun. C'est pas ça la liberté de la presse ? On s'est peut-être trompé de pays...

Abdel Samari

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