Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 14.10.2020 - thierry-allard - 2 min  - vu 795 fois

MONTFAUCON La cabine de télémédecine inaugurée

Le cofondateur de Tessan, Lucas Goumarre, le maire de Montfaucon ,Olivier Robelet, le président de l'Agglo du Gard rhodanien, Jean-Chistian-Rey, et l'attaché parlementaire du député Anthony Cellier, Laurent Savary, ont inauguré la cabine de télémédecine mardi soir (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Elle est installée depuis le mois de mars mais, confinement oblige, elle n’a été inaugurée que ce mardi soir.

Le village de Montfaucon, un peu moins de 1 500 habitants, dispose désormais d’une cabine de télémédecine dans le hall de la mairie. Une innovation technologique, ce type d’équipements restant encore rare sous nos latitudes, mais aussi et surtout une solution au désert médical, le village n’ayant plus de médecin depuis sept ans, et ne parvenant pas à en attirer un malgré sa situation privilégiée, entre Bagnols/Cèze et Avignon.

« Cette pénurie de médecin pose une réelle problématique », explique le maire Olivier Robelet, pharmacien à Bagnols dans le civil. Alors la municipalité a fait, en installant le dispositif, ce que le maire qualifie de « pari audacieux. » Audacieux certes, mais « fallait-il laisser perdurer un désert médical ? », pose l’élu, après avoir de fait répondu à la question.

Pour autant, Olivier Robelet ne fait pas de cette technologie « la solution, mais c’est une solution non négligeable, adaptée à nos territoires ruraux. » Plus en tout cas à ses yeux que les maisons médicales : « Il y en a en Lozère ou dans l’Aveyron qui restent vides alors qu’elles ont coûté une blinde », affirme-t-il sans détour.

Avec la cabine de télémédecine, le coût est moindre, en tout cas pas comparable avec la construction d’une maison médicale ex-nihilo. D’autant que « à part la palpation, la machine permet de faire un examen complet », présente Lucas Goumarre, cofondateur de l’entreprise Tessan, qui conçoit et exploite l’équipement.

La cabine en fonctionnement, avec un médecin en visioconférence (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Il faut dire que la cabine est équipée de tout ce qu’il faut : un dermatoscope, un otoscope, un stéthoscope, un thermomètre, un oxymètre et un tensiomètre. Concrètement, le patient s’enferme dans la cabine, renseigne ses différentes données, et est mis en relation en quelques minutes avec un médecin sélectionné par Tessan en visioconférence.

Une cinquantaine de médecins, généralistes mais aussi spécialistes, comme des dermatologues, hépato-gastro-entérologues, ORL et pédiatres, participent au dispositif. Les généralistes sont accessibles en quelques minutes et les spécialistes sur rendez-vous, « sous cinq à dix jours », affirme Lucas Goumarre. Un délai bien plus court que celui généralement observé qui peut aller à jusqu’à plusieurs mois.

Le médecin guide le patient qui manipule lui-même les outils, après désinfection de ses mains. Les différentes données sont transmises en temps réel au médecin, qui peut ainsi effectuer le diagnostic. À l’issue de la consultation, une ordonnance est imprimée directement dans la cabine, où le tiers-payant est pratiqué, ce qui signifie que le patient n’a pas à faire l’avance du montant du rendez-vous.

Bref, une solution pour Monfaucon, seul village gardois équipé avec Mons, près d’Alès, faute de médecin. Au moins pour les « dix à douze prochaines années, quand nous aurons peut-être de nouveaux médecins », avance Olivier Robelet.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio