Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 15.11.2020 - anthony-maurin - 3 min  - vu 1374 fois

NÎMES Créations d'entreprises : selon un classement national, la ville n'est pas dynamique

L'Esplanade Charles de Gaulle avec sa fontaine Pradier et les arènes non loin (Photo Anthony Maurin). - Anthony MAURIN

Nimeño II confiné en mars dernier (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Avec cette crise, le pays est en pleine torpeur. Quelles villes françaises tirent leur épingle du jeu ? Quelles sont les villes championnes de la création d’entreprise ? Legalstart s’associe à Flashs, et réalise un état des lieux de l’impact de la Covid-19 sur l’activité économique des 50 plus grandes villes de France.

L’étude va loin... Elle explore également les zones sinistrées et à Nîmes, on connaît ! Les chiffres divulgués ne sont pas tombés du ciel, bien au contraire. "Grâce aux données disponibles sur Infogreffe.fr, nous avons collecté les informations correspondant aux 50 plus grandes villes françaises en termes de population, afin de réaliser un observatoire des dynamiques économiques par agglomération, avant et depuis le début de la crise jusqu’à aujourd’hui" notent les sondeurs qui reprennent, "Nous avons établi pour chaque ville la balance des créations d’entreprises moins les fermetures, pour 1 000 habitants afin d’effectuer un classement des villes les plus dynamiques en 2020."

Dix-neuvième ville la plus peuplée de France avec 150 610 habitants, Nîmes se place à la quarante-huitième place au classement des villes les plus dynamiques en matière de créations et fermetures d’entreprises sur l’année 2020 comptabilisées jusqu’au 31 octobre.

Des chiffres mauvais

Avec une balance (créations - fermetures d’entreprises) de -0,56 pour 1 000 habitants, Nîmes se situe nettement en-deçà de la moyenne de 0,64 établie sur les 50 villes présentes au sein de ce classement. Nîmes affiche une balance négative de 84 fermetures d’entreprises.

Nîmes enregistre ainsi, jusqu’en octobre 2020, 398 créations pour 482 fermetures au total. C’est 24 créations de moins mais 169 fermetures en plus par rapport à l’année 2019 comptabilisées jusqu’au 31 octobre toujours. Entre 2019 et 2020, les créations ont donc ralenti (-6 %) contrairement aux fermetures d’entreprises (54 %). Une activité économique qui impacte également l’activité départementale, puisque Nîmes représente 24,39 % des créations d’entreprises du département du Gard et 18,81 % de ses fermetures...

Un rideau baissé lors du confinement n°2... (Photo Archives Anthony Maurin).

Avril 2020 reste le pire mois que la cité des Antonin a connu mais les mois de juin et de mai ne sont pas terribles eux aussi. On observe ainsi une diminution du nombre de créations au mois d’avril (21) avant d’augmenter légèrement au mois de juin 2020 (46). En parallèle, on observe une augmentation du nombre de fermetures en avril 2020 (83) puis un second pic en juin 2020 (105).

Par rapport à la moyenne observée au sein des 50 plus grandes villes françaises, les créations et fermetures d’entreprises baissent à partir du confinement de mars. Toutefois, le mois d’août marque un temps d’arrêt avant la reprise de septembre synonyme de reprise d’activité, sans contrainte particulière liée à la Covid-19.

Mais dans quels secteurs on crée une entreprise en Nîmes en 2020 ? La restauration de type rapide (14 créations), évidemment et comme toujours, mais aussi les travaux de maçonnerie générale et gros oeuvre de bâtiment (13 créations) et les activités de marchands de biens immobiliers (11 créations).

La restauration traditionnelle mal en point

À l'inverse, les secteurs les plus touchés par les fermetures sont ceux de la restauration traditionnelle (38 fermetures), des travaux de maçonnerie générale et gros oeuvre de bâtiment (26 fermetures) et du commerce de gros (commerce interentreprises) de boissons (23 fermetures).

Pour en finir avec les détails, intéressants, de cette étude, les formes juridiques les plus plébiscitées par les créateurs d’entreprises nîmois en 2020 sont principalement les sociétés par actions simplifiées (SAS) avec 110 créations contre 53 fermetures, les sociétés par actions simplifiées à associé unique (SASU) avec 172 créations contre 87 fermetures, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) avec 56 créations contre 227 fermetures, et les sociétés à responsabilité limitée à associé unique avec 57 créations contre 82 fermetures.

Pour le reste, c'est à Lyon, Aix, Créteil, Nanterre, Marseille ou encore à Metz que les chefs d'entreprise se portent mieux.

Anthony Maurin

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