FAIT DU JOUR Christophe Barraud, réalisateur : "Le succès d'Ici tout commence dépasse nos espérances"
Dans le secteur depuis 32 ans et notamment réalisateur de la série de France 2 Lebowitz contre Lebowitz, Christophe Barraud s'occupe désormais d'Ici tout commence. Il revient pour Objectif Gard sur les premiers mois de tournage de la série diffusée sur TF1 et tournée à Saint-Laurent-d'Aigouze.
Objectif Gard : Comment avez-vous été contacté pour réaliser Ici tout commence ?
Christophe Barraud : La production, que j'avais rencontré dans le cadre de Demain nous appartient, série pour laquelle j'ai collaboré, m'a appelé en avril 2019 avec ce projet de nouvelle quotidienne. C'est une première expérience pour moi sur ce format. On a alors commencé le repérage de plusieurs châteaux pouvant potentiellement nous servir de décor.
Et c'est celui de Saint-Laurent-d'Aigouze qui a été retenu...
Oui, il nous a tous mis d'accord. Pour l'anecdote, je suis arrivé sur place une heure avec notre rendez-vous. J'ai fait un tour dans Saint-Laurent et je me suis dit que je serai bien ici. J'ai d'ailleurs depuis acheté une maison dans le village.
Pour la série ?
Non, ce sera ma maison de famille. Pendant le confinement de mars, j'ai saturé de Paris. Même si j'avais de l'espace et la forêt à côté pour me balader, j'ai vraiment eu un déclic. Et quand j'ai vu ce village et cette région superbe j'ai eu envie d'y avoir un pied à terre. La Camargue est une terre pure, sauvage, qui n'est pas abîmée par l'urbanisation. Entre le climat, le calme, les chevaux et les flamants roses, il y a tout pour être heureux. Désormais quand je rentre à Paris, j'ai un petit pincement au cœur.
Connaissiez-vous le Gard avant ce tournage ?
Très mal. Et pourtant, mon arrière-grand-père y a vécu. Il est enterré à Alès. Je suis né à Paris et j'ai grandi dans le sud-est mais le Gard m'était jusqu'alors méconnu.
Quelles sont les particularités du tournage d'une quotidienne ?
C'est un format qui nécessite de l'expérience et une très bonne maîtrise technique. Tout va très vite. Sur Lebowitz contre Lebowitz, j'avais dix jours pour tourner un épisode de 55 minutes. Pour Ici tout commence, on est deux réalisateurs pour tourner un épisode par jour. Il faut être beaucoup plus rigoureux dans notre travail de préparation : c'est de l'horlogerie. Parfois, il y a aussi un peu de frustration car on n'a pas le temps de corriger certains détails. Mais globalement c'est très plaisant.
Comment fonctionnez-vous au quotidien ?
Nous sommes quatre réalisateurs et nous travaillons par binôme. Il y a chaque fois dix jours de préparation puis dix jours de tournage. Le scénario est écrit depuis Paris par la production. Nous avons des réunions de lecture où nous pouvons intervenir à la marge sur les textes. Mais le gros du travail, c'est de découper les séquences avec beaucoup de rigueur pour optimiser au maximum le temps de tournage.
Où en êtes-vous actuellement ?
On vient de boucler le 60e épisode. On a entre un mois et demi et deux mois d'avance sur les programmes. Je vais prendre quelques jours de repos car j'ai travaillé non stop depuis le mois d'août. Les journées sont très intenses.
La situation sanitaire ne doit pas simplifier les choses...
Clairement, on met 10 à 20% de temps en plus pour respecter toutes les mesures barrières. Les comédiens répètent avec leur masque et il arrive souvent qu'ils oublient de l'enlever pour le tournage (rires). Actuellement, on est 140 sur le château de Calvières chaque jour. Le développement d'un foyer d'infection pourrait mettre en danger l'avenir de la série. Alors, on s'adapte. Nous avons la possibilité de nous faire dépister n'importe quand sur la base du volontariat. Avant que la situation sanitaire ne 'aggrave, nous avions des stagiaires qui venaient des écoles de cinéma du coin à tous les postes du tournage. Leur départ engendre une charge de travail supplémentaire.
Quel bilan tirez-vous de la diffusion des premiers épisodes d'Ici tout commence ?
Un très bon bilan. En terme d'audiences, nous espérions 2,5 millions et nous avons fait 3,5 millions de téléspectateurs dès le premier épisode. On touche beaucoup les 15-26 ans, une tranche d'âge qui ne regarde pas forcément beaucoup la télévision. C'est un signal très positif. Les retours que nous avons sont aussi très bons. D'après les premiers retours, les gens semblent ravis. Le succès des premiers épisodes dépasse nos espérances.
Quel est le secret pour qu'une quotidienne fonctionne ?
La clé, c'est de soigner la fin des épisodes avec un gros suspense pour que les téléspectateurs aient envie de nous voir le lendemain. C'est d'autant plus vrai pour les épisodes diffusés le vendredi, pour les retrouver dès la semaine suivant, et le lundi, qui donne le ton des jours à venir.
Propos recueillis par Boris Boutet
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