Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 08.12.2020 - marie-meunier - 4 min  - vu 1372 fois

ROQUEMAURE Les travaux de la maison médicale pluridisciplinaire devraient débuter en février-mars

Les anciens ateliers municipaux vont accueillir une maison médicale. (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

À Roquemaure, les élections municipales se sont réglées dès le premier tour. C'est Nathalie Nury (ex-socialiste et également conseillère départementale) qui l'a emporté face au maire sortant, André Heughe. Après déjà quelques mois à la tête de la commune, la nouvelle première magistrate fait le point avec nous sur les travaux à venir.

Un des gros projets de 2021 sera la création d'une maison médicale pluridisciplinaire. En effet, en octobre dernier, quatorze nouveaux projets de maisons médicales ont été validés en Occitanie, dont deux dans le Gard,  à Uzès et à Roquemaure. Elles se rajouteront aux 233 maisons de santé labellisées que compte déjà la Région.

"Elle va se faire. On a trouvé un consensus avec les médecins généralistes. Infirmiers libéraux, pharmaciens, médecins, kinés de la commune se sont réunis en association et ont travaillé juillet-août sur le projet", retrace Nathalie Nury, maire de Roquemaure.

L'appel d'offres pour sa construction s'est clôturé la semaine dernière. Toutes les propositions vont maintenant être analysées. "On espère commencer les travaux en février-mars pour que la maison ouvre en 2021", s'avance la maire. Cette maison se situera rue du Rhône dans un bâtiment qui abritait autrefois les ateliers municipaux. Un emplacement idéal où il est possible de venir à pied du centre-ville ou de garer sa voiture sur un parking non loin. Le bâtiment offre ainsi une surface de 300 m² sur chaque niveau, soit 600 m² au total. Au départ, la municipalité envisageait de ne privilégier qu'un seul niveau, puis finalement a choisi de rénover les deux "pour accueillir un nombre de médecins que l'on n'a pas aujourd'hui."

Nathalie Nury, maire de Roquemaure. (Marie Meunier / Objectif Gard)

En effet, la commune compte aujourd'hui quatre médecins et un homéopathe pour 5 500 habitants. Tous sont débordés. Un généraliste est parti récemment à la retraite et les communes voisines de Sauveterre et Montfaucon ont aussi perdu chacune un médecin. "On n'arrive pas à attirer de jeunes médecins si on n'a pas de maison médicale. Les jeunes veulent s'assurer, veulent prendre des congés avec possibilité d'être remplacés. Quand ils s'installent seuls c'est plus compliqué", atteste Nathalie Nury.

Le budget total de cette maison médicale s'élève à 1 million d'euros. "L'État va venir nous aider à hauteur de 40% pour l'instant. On a aussi demandé des subventions au Département et à la Région. Le reste sera assuré par l'emprunt communal, financé par les loyers des médecins à 7€ le m²", poursuit l'édile.

Une gendarmerie toute neuve en septembre 2021

Lancés sous la précédente municipalité, es travaux devant faire sortir de terre la nouvelle gendarmerie, rue des Martyrs-de-la-Résistance, se poursuivent. "Les gendarmes rentreront dans leurs nouveaux locaux en septembre 2021. Le chantier est dans les clous. Il reste surtout les finitions sur les logements", explique Nathalie Nury. Des logements qui passeront au nombre de 17 contre 16 actuellement, permettant d'accueillir un gendarme supplémentaire.

Au dernier conseil municipal, l'assemblée délibérante a aussi voté le logement gratuit de deux gendarmes, mobilisés en renfort sur la commune, suite au risque attentat. Une présence supplémentaire nécessaire pour la maire qui rappelle : "Ils ne couvrent pas que notre commune mais aussi Saint-Laurent-des-Arbres, Tavel... On en a besoin niveau prévention, sécurité. On a quand même 15 000 voitures jour qui transitent par la N 580."

Elle l'avait promis aussi dans son programme électoral, Nathalie Nury veut que le marché hebdomadaire du mardi revienne en centre-ville (sur la place de la mairie et aux alentours, NDLR). Il avait été déplacé sous la halle et sur la place pour l'accès pompier. Un argument qui ne tient pas à regarder les marchés de villes plus grandes telles qu'Uzès ou Bagnols/Cèze, comme le souligne la maire. "On va le passer aux votes en février ou au plus tard en mars. L'idée, c'est qu'au 1er mai le marché soit installé en centre-ville." Ce déménagement pourrait s'accompagner à terme d'une piétonnisation d'une partie du cœur de ville.

Une réflexion en cours sur des travaux dans l'école

La place où se dresse la fameuse halle, boulevard National, devrait d'ailleurs devenir une esplanade (avec îlots de fraîcheur, NDLR) d'ici 2022, avec début des travaux en 2021. Le but étant d'amener petit à petit la mobilité douce au sein de la ville. Devraient suivre ensuite en 2023 les travaux de voirie et de réseaux d'eau et d'assainissement entre la route d'Avignon et l'Escatillon. Bien sûr, la municipalité en place poursuit les travaux lancés sous André Heughe, avenue de la Gare, à la Croze et rue Carnot. Tout le réseau pluvial a été refait ainsi que les réseaux eau et assainissement. La voirie et les trottoirs ont été rénovés et des pistes cyclables vont être aménagées.

Côté jeunesse, la commune prévoit de refaire l'aire de jeux à Miemar. La question se pose d'y aménager des bosses pour VTT. Réflexion en cours également pour mener des travaux conséquents sur l'école. "On va essayer de racheter des terrains autour de l'ancienne gendarmerie qui appartiennent au Département du Gard pour y installer l'école maternelle", envisage la maire. Toujours dans la volonté que l'école reste en centre-ville pour que les écoliers puissent continuer de se rendre à pied à la médiathèque ou sur le marché. Un mini bureau d'études va aussi se monter en interne pour songer à agrandir et à climatiser l'école élémentaire.

Candidature au dispositif "Petites villes de demain"

"Le budget va être compliqué à monter en 2021, il faut tout anticiper", déplore la maire. Elle aimerait aussi se lancer dans le développement durable en installant des panneaux photovoltaïques sur les toitures des bâtiments communaux (piscine, salle des fêtes, gymnase...) pour payer au moins les fluides utilisés.

Et pour l'aider à mener à bien tous ces projets, la commune a candidaté au programme "Petites villes de demain". Dans le Gard, le préfet a présélectionné trente villes dont Roquemaure. Avec son positionnement de ville de centralité, la commune a de bonnes chances d'être retenue. Si c'était le cas, elle pourrait bénéficier d'un financement jusqu'à 75% du poste de chef de projet pour l'accompagner dans son projet de territoire.

Mais ce qui intéresse surtout le maire, c'est le financement de poste de manager de centre-ville qui établit un plan en faveur de la relance du commence en centre-ville. Une subvention de 40 000 € sur deux ans est accordée par l'État. "On a une OPAH (opération programmée d'amélioration de l'habitat) en cours et un centre-ville qui est en train de se vider de ses commerces", constate-t-elle. Grâce au dispositif, elle a bon espoir d'endiguer ce phénomène. Et ainsi poursuivre une politique au plus près des habitants et de leurs attentes, Roquemaure time.

Marie Meunier

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