Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 08.01.2021 - abdel-samari - 2 min  - vu 4806 fois

ÉDITORIAL Ceux qui mouillent le maillot

Anthony MAURIN

Avec cette énième défaite à Strasbourg hier soir sur un score qui frôle la correctionnelle, les supporteurs nîmois sont forcément inquiets. Et ils ont raison de l'être. Le mauvais souvenir de la fin d'année dernière n'est pas qu'un souvenir, c'est une réalité. Après la prestation de ce mercredi, difficile d'écarter l'hypothèse que le Nîmes Olympique n'a peut être pas le niveau de la Ligue 1. Cette saison mais peut-être déjà la saison dernière. Alors bien entendu, il n'est pas question de tirer sur les ambulances, d'accabler le staff et les joueurs mais de poser le constat qu'en l'état actuel des choses, après dix-huit journées, Nîmes est dernier, en zone rouge écarlate. 12 défaites, 3 petits nuls et 3 maigres victoires. Y'a le feu. Il faut donc rapidement inverser la vapeur car il n'y aura pas chaque année un confinement et un arrêt du championnat pour se maintenir dans l'élite. Encore moins aujourd'hui. Si on figeait le classement aujourd'hui, on serait bon pour la ligue 2. Il est donc venu le temps d'une bonne remise en question. Qu'est-ce qui ne fonctionne pas ? Et de communiquer davantage. Encore plus en temps de crise sanitaire où personne ne peut assister aux entraînements ni se rendre aux Costières. Mais est-ce encore possible avec ce Nîmes Olympique-là ? Ce club qui souffre probablement depuis trop longtemps de maux qui jusque là étaient cachés par les bons résultats de Laurent Boissier, Bernard Blaquart, Jérôme Arpinon et des quelques joueurs qui avaient participé à l'épopée de la remontée en Ligue 1. Des hommes qui s'arrachaient pour inverser les mauvaises ondes mais - désormais partis pour deux d'entre eux - qui sont plus là pour masquer les manquements d'une direction méprisante à l'encontre des supporteurs, de la presse, des collectivités locales et des partenaires. Et qui continue à se murer dans le silence laissant ses équipes toucher le fond. À moins qu'après trois saisons en première division, les Crocos aient besoin de retrouver un esprit plus serein. D'aller à Guingamp, Nancy, Dunkerque, Le Havre, Amiens, Valenciennes, etc. De faire redescendre cette pression trop forte. Rani Assaf l'a suffisamment dit. Il n'a besoin de personne. Peut-être même pas de la Ligue 1 ? Nîmes Olympique mérite en tout cas mieux que ces défaites à répétition. Espérons donc que les prochaines journées apporteront ce soleil nîmois légendaire qui nous manque tant. Comme on dit, « c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses ». Et en parlant de bouse, on a les deux jambes dedans mais il reste encore quelques mois pour s'en dépêtrer. Restons encore solidaires avec ceux qui mouillent le maillot.

Abdel Samari

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