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Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 22.01.2021 - thierry-allard - 2 min  - vu 513 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Le dispositif national des petits-déjeuners à l’école mis en place

Le dispositif "petits-déjeuners à l'école" a été lancé ce mardi matin à l'école Jules-Ferry de Pont-Saint-Esprit en présence des élus, des représentants de l'Éducation nationale et de la préfecture (Photo : Jessica Villeneuve / mairie de Pont-Saint-Esprit)

Après Nîmes à titre expérimental en 2019, Pont-Saint-Esprit est la deuxième commune du Gard à s’inscrire dans le dispositif national des petits-déjeuners gratuits à l’école. Il a été lancé ce mardi matin à l’école maternelle Jules-Ferry.

Concrètement, désormais chaque mardi les petits élèves de la classe de Mme Egasse ont gratuitement le droit à un petit-déjeuner équilibré composé avec « un produit céréalier, du pain ou des céréales, un apport laitier, comme du lait, un yaourt ou du fromage, un fruit frais (une poire ce matin, ndlr) et une boisson », présente l’adjointe aux Affaires scolaires, Myriam Zompicchiatti. Une fois par semaine dans une école, un début avant « un déploiement progressif plus tard », note la maire, Claire Lapeyronie. L’école privée Notre-Dame compte rentrer elle aussi dans le dispositif et l’école Dolto est elle aussi candidate.

Un moyen de marquer « une volonté politique et sociale d’accompagner les familles les plus éloignées de l’école, qui peuvent être dans une pauvreté qui peut en ces temps particuliers être plus tendue encore », souligne l’adjointe du directeur académique des services de l’Éducation nationale chargée du premier degré, Martine Grouthier. C’est aussi et surtout une question d’éducation, à plusieurs degrés.

D’abord à la nourriture et aux repas équilibrés. « Ils découvrent un petit-déjeuner complet à l’école. Nous avons vu ce matin des enfants qui découvrent le plaisir de manger des fruits. Or les fruits c’est un coût », poursuit Martine Grouthier. Pour elle, cette opération lancée dans une école maternelle a donc aussi « un objectif de santé publique. »

« On apprend mieux le ventre plein »

« Il y a deux objectifs : la justice sociale et l’élévation du niveau global », résume le directeur de cabinet à la direction des services de l’Éducation nationale, Romain Gibert. Car le petit-déjeuner est loin d’être pris par tous les élèves, ce qui créé une inégalité « pour aborder la journée de classe dans les bonnes conditions », ajoute-t-il. « Un enfant qui n’a pas cet apport le matin peut déconnecter dans sa concentration, et beaucoup d’enfants arrivent le matin sans avoir déjeuné », affirme Myriam Zompicchiatti.

Bref, « on apprend mieux le ventre plein », résume la maire, Claire Lapeyronie, professeure dans le civil. Le dispositif a rencontré un bon accueil tant dans le corps enseignant de l’école, aidé pour ce dispositif par l’ATSEM, Frédérique Desbrieres, que chez les parents des 17 élèves qui en ont bénéficié ce mardi matin. Un dispositif qui ne coûte rien aux parents, ni à la ville. L’État finance 1,30 euro par petit-déjeuner par élève, de quoi couvrir le coût pour la mairie. « C’est un investissement en temps pour persuader la communauté éducative, un engagement », estime Claire Lapeyronie.

Le dispositif est ouvert à toutes les communes qui comptent un quartier "Politique de la ville". Outre Pont-Saint-Esprit et Nîmes, on y retrouve Bagnols/Cèze, Alès, Uzès, Beaucaire, La Grand’Combe, Saint-Gilles ou encore Vauvert, qui peuvent y prétendre sur la base du volontariat. Les territoires ruraux peuvent aussi se porter candidats, rappelle le délégué du préfet Michaël Pulci.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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