Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 28.01.2021 - corentin-migoule - 3 min  - vu 3803 fois

ALÈS Couac de la campagne vaccinale : Christophe Rivenq ne décolère pas

Christophe Rivenq dénonce un manque de transparence des autorités de santé dans la campagne vaccinale. (Photo Corentin Migoule)

Lors d’une rencontre avec les conseillers municipaux de Saint-Christol-lez-Alès ce mercredi, le président d’Alès Agglomération, interrogé par une élue au sujet de la campagne vaccinale, a redit sa colère contre les autorités de santé auxquelles il reproche un manque de transparence.

Alors qu’il s’était échiné à monter un centre de vaccination, avec la collaboration des professionnels de santé du bassin alésien, en un temps record, le président d’Alès Agglomération était contraint d’annoncer le report de son ouverture lors d’un point presse organisé à la hâte mercredi dernier. En cause, des doses du vaccin Pfizer promises mais non livrées. Une semaine plus tard, le centre de vaccination de la Prairie est toujours fermé et Christophe Rivenq ne décolère pas.

En visite à Saint-Christol-lez-Alès ce mercredi soir, le président d’Alès Agglo, interrogé par une conseillère municipale au sujet de la campagne vaccinale, n’a pas caché son mécontentement. « Aujourd’hui, à l’exception du centre hospitalier, il n’y a pas de possibilité sur le territoire d’Alès Agglomération d’avoir accès au vaccin. L’un des scandales, c’est qu’on a perdu 1 078 doses pour les deux prochaines semaines. Nous n’en n’avions que 6 000, ce qui n’était déjà pas ce qui nous avait été promis. Ce qui veut dire qu’au centre hospitalier nous allons passer de 120 doses quotidiennes à 108. Et ça au moment où l’on essaie de nous faire croire qu’on accélère la vaccination. » Christophe Rivenq poursuivait : « Mais tout ça, je le savais déjà depuis la semaine dernière. Il faut imaginer que si moi je le savais, d’autres personnes le savaient aussi, notamment les autorités supérieures nationales. »

« Il faudrait six ans pour vacciner tout le monde à ce rythme-là »

Phobiques des chiffres, s’abstenir ! Car pour étayer son argumentaire, Christophe Rivenq sortait la calculatrice : « Si l’on prend le nombre de personnes sur le pays des Cévennes qui sont éligibles à la première phase de la vaccination, c’est à dire les plus de 75 ans et les personnes vulnérables, ça représente environ 30 000 personnes. En prenant en considération qu’à peu près 60 % des Français veulent se faire vacciner, ça fait 18 000 personnes à vacciner avant fin février pour tenir le rythme vaccinal annoncé par le Gouvernement. En gros nous n’avons plus que 30 jours pour vacciner 18 000 personnes sur le bassin. Or, si l’on divise 18 000 par 30, ça fait 600. Sachant qu’il faut deux doses par personne, ça signifie qu’il faut 1 200 doses quotidiennes à injecter. On en a 108… Il en faut donc dix fois plus ! »

Ainsi, les nouvelles vaccinations sur le bassin alésien ne pourront sans doute pas avoir lieu avant mars. « Si l’on extrapole, il faudrait six ans pour vacciner tout le monde à ce rythme-là », prévenait le président d’Alès Agglomération, tout en concédant qu'il est évident que « ça ne pourra pas durer si longtemps » et que « les doses vont finir par arriver crescendo. »

Sans nommer directement les responsables, Christophe Rivenq réclamait de la transparence : « Aujourd’hui je demande juste qu’on nous dise la vérité. On est capables de comprendre ! » Celui qui est aussi premier adjoint à la mairie d’Alès tentera de donner un écho retentissant à sa grogne à l’occasion d’une intervention télévisée face à Pierre Ricordeau, directeur général de l’Agence régionale de santé Occitanie, ce soir, sur France 3 Régions.

Corentin Migoule

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