Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 02.02.2021 - stephanie-marin - 2 min  - vu 3615 fois

NÎMES Manifestation : les jeunes migrants dénoncent leur précarité

Une centaine de jeunes migrants a manifesté ce mardi 3 février à Nîmes. (Photo : Stéphanie Marin/Objectif Gard)

Une centaine de jeunes migrants a défilé depuis le parvis du palais de justice jusqu'à la préfecture du Gard à Nîmes pour dénoncer le régime des APS (Autorisations provisoires de séjour) de trois mois et des récépissés. Le cortège était accompagné des représentants de l'association pour la promotion des travailleurs immigrants (APTI), Ados sans frontières et du Réseau éducation sans frontières.

Les jeunes migrants dénoncent le régime des autorisations provisoires de séjour de trois mois.(Photo : Stéphanie Marin/Objectif Gard)

"Nous voulons nous faire entendre", lâche Mohamed Sangaré, vice-président de l'Association des migrantes et migrants de France, alors qu'il s'avance en direction de la préfecture du Gard suivi d'une centaine de personnes. Tous dénoncent le régime des APS (Autorisations provisoires de séjour) de trois mois qui empêche les jeunes migrants, une fois majeurs, de travailler, de se loger et les prive des droits sociaux.

Ces autorisations sont des documents provisoires qui permettent aux migrants de rester en France, en attendant, pour la plupart, leur régularisation. Si le travail est un motif valable pour obtenir l'APS, les migrants se trouvent "dans l'impossibilité de signer un contrat de travail avec un employeur qui ne sait pas si le titre sera renouvelé", explique l'Association des migrantes et migrants de France.

Les représentants des associations présentes à la manifestation ont été reçus par les services de la préfecture du Gard. (Photo : Stéphanie Marin/Objectif Gard)

Après une première manifestation et un rendez-vous en préfecture au mois de juillet 2020, "il nous semblait avoir été entendus et compris. Certains d'entre nous s'étaient vus attribuer des APS de six mois. Nous n'en étions pas encore à la carte d'un an et plus, mais ce petit pas nous permettait d'envisager un avenir meilleur".

Mais "nous sommes très vite revenus au trois mois", intervient Roger Mathieu, président de l'APTI. "Même un mois dans certains cas, rajoute Mohamed Sangaré. Nos droits ne sont pas respectés. Nous avons suivi des formations, nous avons des diplômes. Nous voulons travailler. Nous pouvons être autonomes si on nous en donne les moyens. Aujourd'hui, nous voulons être régularisés." Les représentants des associations présentes lors de cette manifestation ont été reçus une nouvelle fois en préfecture.

Stéphanie Marin

Un extrait du discours du président de l'association des migrantes et migrants de France, Mamery Koné :

 

Stéphanie Marin

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