Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 11.02.2021 - stephanie-marin - 3 min  - vu 4666 fois

BEAUCAIRE Du tacle au tacle sur les réseaux sociaux

Beaucaire vue du ciel. (Photo ObjectifGard)

Depuis la fin du mois de janvier, le groupe d'opposition Unis pour Beaucaire et les administrateurs de la page Facebook de la mairie de Beaucaire se rendent coup pour coup par messages interposés sur les réseaux sociaux.

Tout a commencé le 24 janvier 2021. À 18h21, Pascale Noailles-Duplissy, conseillère municipale d'opposition Unis pour Beaucaire, prenait la parole, ce qu'elle fait rarement, sur les réseaux sociaux, car "profondément attristée et choquée". À l'origine de ces sentiments, certains commentaires inscrits sous la publication concernant le procès de la crèche en mairie de Beaucaire. "Nous pouvons y trouver du racisme, de l'homophobie, du complotisme, des injures, des insultes et du blasphème, des fake news et des provocations et autres incitations à la haine. [...] Ces commentaires sont indignes de figurer sur la page Facebook officielle d'une ville (certains sont même passibles d'être punis par la loi)". Pascale Noailles-Duplissy a ainsi fait la demande aux administrateurs du réseau social directement sur la page Facebook de la mairie de Beaucaire, "de faire rapidement le ménage et de les retirer".

Une main courante déposée

Un peu plus d'une semaine après, la réponse est tombée dans les filets de la toile. "Afin de permettre à Madame Noailles-Duplissy de dormir tranquille et d’être apaisée lors de ses nombreux temps libres, la commune de Beaucaire proposera une création de poste lors du prochain conseil municipal afin d’avoir une personne dédiée à la modération des commentaires. Il ne fait aucun doute que par souci de cohérence elle la soutiendra." Une réponse qui ne s'arrête pas là et implique à ce moment-là le mari de la conseillère municipale d'opposition, auteur d'une publication "qui a énormément choqué les Beaucairois et pour lequel nous avons reçu de nombreux signalements. Une main courante a même été déposée à titre préventif au commissariat au cas où certains décideraient de s’en prendre à la crèche suite à ses propos déplacés. [...] Nous ne doutons pas qu’avant de réagir la prochaine fois, Mme Noailles-Duplissy balaiera elle-même devant sa porte car il y a visiblement du boulot..."

"Le coup du Unis contre Beaucaire"

Du tacle au tacle, c'est au tour du groupe Unis pour Beaucaire, de prendre la plume ou plutôt de pianoter sur le clavier pour rédiger un long billet d'humeur adressé à la page Facebook de Beaucaire. On y apprend entre autres que les élus d’UPB voteront contre la création d’un poste dédié à la modération des commentaires. "Nous vous expliquerons pourquoi plus en détail le moment venu mais nous préférons anticiper pour que vous ne nous refassiez pas le coup du Unis contre Beaucaire (cf. vote CCBTA) en vous exprimant sur tous les moyens de communication que vous avez à votre disposition en jouant les vierges effarouchées. Désolé, mais nous n’aimerions pas que cela soit pris, à force, pour du harcèlement contre une personne, vous risqueriez d’être embêté, outre le mal que vous semblez oublier faire."

"Un message railleur et humoristique"

L'opposition revient également sur le commentaire du mari de Pascale Noailles-Duplissy : "Si les pyromanes se mettaient à brûler des crèches plutôt que des voitures, il pourrait résoudre deux problèmes d'un coup ! 😜" Un message sorti de son contexte selon UPB et qui n'a pas été posté sur la page Facebook de la Ville. "Ce dernier s’explique très rapidement et très clairement, après avoir posté sa publication, avec une personne qui n’avait pas bien compris son intention… Mais il aurait aussi suffi tout simplement de savoir lire et décoder le message laissé par le petit "smiley" qui ponctue la fin de son commentaire et qui ne laisse aucun doute sur le contenu du message railleur et humoristique posté." Dernier coup donné dans la missive : "Tout ceci a énormément choqué les Beaucairois… Les vrais hein, pas les trolls ni les fanatiques absolus de « l’illusionniste ». Vous n’imaginez pas le nombre impressionnant de soutiens que nous avons reçus suite à cette publication infâme. Vous êtes en train de convaincre les plus réticents… Bravo !" On attend maintenant la réponse des administrateurs... Affaire à suivre à n'en pas douter.

Stéphanie Marin

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