Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 12.02.2021 - corentin-corger - 2 min  - vu 2215 fois

NÎMES Manipulateur radio : l'Institut d'Alzon lance une formation en septembre

Virginie Cotte, directrice adjointe à l'enseignement supérieur à d'Alzon, Yvan Lachaud, directeur général de l'établissement, Nicolas Vantourout, directeur du développement professionnel au CHU de Nîmes et Jean-Paul Beregi, chef du pôle activités médicales guidées par imagerie (Photo Corentin Corger)

En septembre 2021, l'Institut Emmanuel d'Alzon lance une formation sur trois ans qui mène au diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale et radiologie thérapeutique, en partenariat avec le CHU de Nîmes. Rien que l'hôpital Carémeau a un besoin actuel de seize manipulateurs radio. Un métier qui manque cruellement dans le milieu médical que ce soit en public ou en privé.

Avec la fermeture en 2015 de l'école de radiologie de Nîmes, rattachée à l'université de Montpellier, les Gardois qui souhaitaient se tourner vers le métier de manipulateur radio devaient s'exiler. "C'est ainsi que Jean-Paul Beregi (chef du pôle activités médicales guidées par imagerie au CHU de Nîmes) est venu me voir en catastrophe et que nous avons cheminé ensemble pendant toutes ces années", relate Yvan Lachaud, directeur général de l'Institut d'Alzon qui outre de gérer des crèches, maternelles, primaires, collèges, lycées, s'occupe aussi de l'enseignement supérieur.

À la prochaine rentrée c'est donc une nouvelle formation qui est proposée et qui mène au diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale et radiologie thérapeutique. Trois ans pour se former notamment au métier de manipulateur radio dont les hôpitaux manquent cruellement. "En ce moment nous avons huit postes vacants et à très court terme il nous en faudra huit supplémentaires. La pyramide des âges est en plus défavorable. On se tire la bourre entre centre hospitalier", résume Nicolas Vantourout, directeur du développement professionnel au CHU de Nîmes.

Le manip radio, une denrée très rare sur le marché médical que ce soit en public ou en privé. Une formation lancée en partenariat avec le CHU de Nîmes qui mettra à disposition des spécialistes et du matériel. Trois salles de l'Institut d'Alzon seront mises à disposition pour cet enseignement dont se réjouit Jean-Paul Beregi, également président du Cerf (le collège des enseignants en radiologie de France) : "c'est historique ! Nîmoises, Nîmois, nous avons notre école."

24 places disponibles

Une certaine mise en scène de ses propos pour exprimer sa joie pour une profession qu'il trouve encore méconnue en France. Au niveau national, on comptabilise 35 000 manipulateurs radio pour près de 100 millions d'actes réalisés chaque année. Au CHU de Nîmes, ce sont près de 500 patients par jour qui sont concernés par un acte de radiologie. "On en a peu parlé mais ils étaient en première ligne durant la crise sanitaire pour réaliser des scanners thoraciques. Je veux insister sur la présence de ces travailleurs de l'ombre", complète Jean-Paul Beregi.

En septembre 2021, 24 places seront disponibles pour cette première promotion avec une volonté dès la rentrée 2022 de proposer en plus de la formation initiale, une alternance. Dès ce jeudi après-midi, ce DTS IMRT, au tarif de 1 860€ l'année, était disponible sur Parcours sup pour les futurs bacheliers scientifiques qui voudraient se diriger vers cette filière.

Ils auront autant de travail théorique que pratique avec 60 semaines de cours prévues sur le Campus d'Alzon et la même quantité en stage en milieu hospitalier. "Les étudiants seront vraiment opérationnels après leur formation", assure Virginie Cote, directrice adjointe à l'enseignement supérieur. Après le BTS Opticien lunetier, il s'agit de la deuxième formation médicale lancée par l'Institut d'Alzon.

Corentin Corger

Corentin Corger

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