NÎMES Déshabiter la nature, penser et respecter le monde sauvage

Comment habiter la nature sans la dénaturer ? Le projet d’habitation totale qui semble caractériser l’Anthropocène n’est-il pas incompatible avec l’idée même de nature ?
L’humain serait chez lui partout, du fond des océans aux confins de l’atmosphère. Il aurait, dit-on, laissé son empreinte à l’échelle de la planète tout entière. Les quelques espaces qui ne sont pas encore dominés par les activités humaines seraient réduites à des réserves intouchables qu’il s’agirait de préserver comme des reliques.
Dans cette proposition, nous essaierons de trouver une ligne de fuite, pour penser des formes d’interactions et de coexistence avec la nature qui demeurent discrète, respectueuses, s’apparentant davantage à une décolonisation du monde sauvage qu’à sa sanctuarisation ou son appropriation.
Elle est l’autrice d’une trentaine d’articles scientifiques sur la biodiversité, l’écoféminisme, les espèces non-indigènes, l’économie environnementale, les services écosystémiques ou la compensation écologique. Elle a publié Nature à vendre – les limites des services écosystémiques (Quae, 2014), Philosophie de la biodiversité – petite éthique pour une nature en péril (2de éd. Buchet-Chastel, 2016) et La Part sauvage du monde – penser la nature dans l’Anthropocène (Seuil, 2018).
Les prochains rendez-vous :
- jeudi 15 avril "Evolution de la biodiversité : adaptation et activités humaines" par Pierick Labbé, professeur de biologie à l'université Montpellier
- jeudi 20 avril "Exposer le vivant" par Perig Pitrou, anthropologue, directeur de recherche au CNRS
- jeudi 21 juin "Les épidémies dans le passé" par Olivier Dutour, professeur à l'Ecole pratique des hautes études
La conférence se déroulera ce jour en direct via teams de 18h à 20h. La réservation est obligatoire par téléphone au 04.66.76.73.45. La procédure de connexion sera envoyée par mail aux inscrits.