Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 19.03.2021 - marie-meunier - 2 min  - vu 197 fois

BAGNOLS/CÈZE Tous unis pour ramasser les mégots de cigarette jetés dans la nature

Plusieurs élèves et jeunes adultes ont ramassé des mégots de cigarette au parc Rimbaud. Une opération évitant la pollution des océans. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Ce jeudi matin, les petites mains s’affairent au parc Rimbaud, à Bagnols/Cèze. Une grosse trentaine d’élèves des classes ULIS du collège Gérard-Philipe et CAP du lycée Einstein ainsi que les jeunes adultes de l’UPCR Château de Coulorgue (Unité psychiatrique de soins en réadaptation) ont ramassé les mégots de cigarette laissés à terre.

Cette action écologique s’inscrit dans l’opération nationale "Initiatives océanes", impulsée par Surfrider foundation. Depuis plus de 10 ans, l’association K Net Partage invite les établissements du territoire à y participer. « Le but, c’est de ramener les déchets pour qu’ils ne finissent pas dans les océans. Un seul mégot pollue à lui seul 500 litres d’eau », atteste Laurent Gautier, président de K Net partage.

S’il a choisi de cibler les mégots, c’est aussi parce que c’est un petit déchet « auquel on prête de moins en moins attention ». Enfants et jeunes adultes sont venus équipés de gants et d’une bouteille en plastique qu’ils ont rempli de ces restes de cigarettes. « Une bouteille d’un litre peut contenir entre 750 et 800 mégots », poursuit Laurent Gautier.

« C’est très banalisé de jeter son mégot par terre »

« C’est très banalisé de jeter son mégot par terre », rebondit Moïra Sylvanie, enseignante en classe ULIS. Alors ce mégot challenge constitue une véritable action de sensibilisation mais aussi d’inclusion pour ces citoyens en devenir. Pour les jeunes patients de l’UPCR « souvent passifs », c’est une façon de se réaffirmer en tant qu’individu « avec des droits et des devoirs » : « Certains ont pour projet de prendre un appartement, alors les sensibiliser au tri et au ramassage des déchets maintenant leur permettra de le refaire ensuite », explique Myriam Bremond, ergothérapeute de l’UPCR.

Une bouteille en plastique de 1L peut contenir entre 750 et 800 mégots. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Au-delà de la préservation de l’environnement, une vraie démarche se niche derrière ce projet. Laurent Gautier est malvoyant et sa vue disparaît de jour en jour. Et pour lui, « les déchets peuvent s’apparenter à des obstacles par exemple, s’il marche dans un emballage de kebab », image-t-il. Alors il est important d'impliquer les jeunes générations contre cette pollution. Tous les mégots ramassés aujourd'hui seront ensuite jetés dans des poubelles noires et seront ensuite incinérés ou enfouis. Au moins, ne termineront-ils pas au fond des océans.

Marie Meunier

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