Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 01.05.2021 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 5176 fois

AU PALAIS Abus sexuel dans un gîte cévenol : "Peut-être que je suis malade"

Dans la salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. (Photo d'illustration : Tony Duret / Objectif Gard)

C’était après une soirée arrosée entre amis dans un gîte des Cévennes loué par plusieurs couples.

Le 23 juillet 2018, dans un gîte du Vigan, une femme a été abusée sexuellement. C’est en tout cas ce qu’elle est venue raconter il y a quelques jours à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes. Elle était endormie sur le canapé du salon lorsqu’elle aurait subi les assauts d’un homme qui dormait jusqu’alors dans la chambre d’à côté avec sa compagne. Une plainte a été déposée à la gendarmerie pour des faits de viol contre le mari d’une de ses amies.

« J’ai vu madame allongée sur le canapé. Je ne sais plus ce qui m’a pris », raconte de façon évasive le mis en cause, âgé d’une quarantaine d’années. Dans la procédure, devant les gendarmes qui l’interrogeaient, il a été beaucoup plus prolixe : « Elle montrait ses seins et son cul tout au long de la soirée, il y a plusieurs témoins de ça. »

« Il me drague depuis toujours », poursuit la mère de famille. « Peut-être que je suis malade », avoue d’une voix à peine audible cet homme. « Vous avez eu des soucis par rapport à votre comportement sexuel », note le président du tribunal sans que son vis-à-vis ne réponde.

« Vous avez eu des comportements malvenus à l’encontre d’une mineure, notamment ? », poursuit le magistrat. « Je n’arrive pas à m’en souvenir », répond le prévenu alors que la jeune victime en pleurs est présente elle aussi à l’audience.  « Oui mais dans cette histoire tout le monde en a parlé. Mais tout le monde a mis un mouchoir dessus pour ne pas avoir de problèmes familiaux », insiste le juge car la jeune victime est de sa famille.

Le prévenu a écopé de 18 mois de prison avec un sursis probatoire l’obligeant à se soigner, à indemniser la victime, et avec l’interdiction judiciaire d’entrer en contact avec elle. Pour la mineure, les faits ont été déclarés prescrits.

Boris De la Cruz

Gard

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