AVIGNON Après la mort par balles d'un policier hier, les politiques gardois réagissent

Ce mercredi 5 mai en fin d'après-midi, un policier du Groupe départemental d’intervention de la sécurité publique du Vaucluse a été mortellement blessé par balles lors d'un contrôle dans le centre-ville d'Avignon. Un homme a été interpelé et placé en garde à vue.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est rendu sur place hier et a tenu un point presse vers minuit. La victime serait âgée de 36 ans et était père de deux enfants, indiquent nos confrères du Dauphiné libéré et de La Provence. Le drame a suscité une forte émotion au niveau national. Dans le Gard, plusieurs politiques ont réagi :
Jean-Yves Chapelet, maire de Bagnols/Cèze, a indiqué sur Facebook : "Très ému par ce nouveau drame à quelques kilomètres seulement de chez nous. Un profond sentiment de tristesse et de colère alors qu'il exerçait ses missions du quotidien : lutter contre les trafics en tout genre et apporter son aide à nos concitoyens. L'uniforme est une vraie fierté, il est une nouvelle fois attaqué et c'est un homme qui ce soir est allé au bout de son engagement. Soutien plein et entier à sa famille, ses collègues comme à nos forces de l'ordre Bagnolaises. On ne vous lâchera pas !"
Le sénateur du Gard, Laurent Burgoa, a aussi commenté : "Je soutiens nos policiers, nos gendarmes, nos pompiers qui sont souvent la cible d'agressions inadmissibles et intolérables. Je pense, suite au dramatique décès du policier d'Avignon, à ces élus, personnalités de la société civile qui critiquent nos forces de l'ordre régulièrement. Après ces faits, leur silence est assourdissant !!! C'est ma façon de rendre hommage à cet agent de la Police nationale tué dans l'exercice de ses fonctions."
La députée de 1re circonscription du Gard, Françoise Dumas : "Nos forces de l’ordre sont à nouveau endeuillées par le décès d’un policier, tué à Avignon dans l’exercice de ses fonctions, au service de son pays. Mes premières pensées vont vers sa famille, ses proches et l’ensemble de ses collègues qui assurent notre protection au quotidien."
Le député européen, Gilbert Collard, est intervenu en direct sur la chaîne Cnews ce matin : "Je suis consterné, j'ai beaucoup de peine. On est arrivé au-delà des mots. J'ai l'impression que ceux qu'on emploie sont vides et creux. Il y a la réalité de la mort et du deuil, il faut penser à cette famille, à ces gosses, à cette compagne à qui il a fallu annoncer que le père est mort. [...]" Il ajoute : "C'est bien que l'image du policier est devenu une cible et que tous les mécanismes de la psycho criminalité font que tuer une flic aujourd'hui, ce n'est rien pour ces gens-là. C'est un travail colossal qu'il faut faire. Il faut reconstruire dans le respect absolu l'image du policier, l'identité institutionnelle du policier à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de l'institution, dans les tribunaux, dans les médias, dans les débats. Le ministre parle de "guerre", qu'ils donnent les moyens guerriers aux policiers. [...]"
Yves Cazorla, maire de Laudun-l'Ardoise : "C'est un terrible drame qui touche la Police nationale. Un policier, père de deux petites filles, a perdu la vie lors d'une opération anti-drogue ce soir à Avignon. Mes pensées vont à sa famille, à ses proches et à la grande famille de la Police nationale à nouveau endeuillée."
Pascale Bories, maire de Villeneuve-lez-Avignon apporte son soutien le plus total à la famille du policier, ses proches, ses collègues ainsi qu'aux forces de l'ordre dans leur ensemble : "Ces derniers, trop souvent lâchés, critiqués voire lynchés par certains, agressés par des groupuscules et des lâches sans foi ni loi, cibles des terroristes et des petits caïds impunis, méritent bien au-delà des discours et des hommages des moyens et matériels pour faire ce pourquoi ils s'engagent : nous protéger sans risquer leur vie."
Anthony Cellier, député de la 3e circonscription du Gard : "En premier lieu, mes pensées vont à la famille, les enfants, les proches du policier, mortellement blessé, hier soir, à Avignon, en intervention. Je pense aussi à l’ensemble de ses collègues et la famille de la Police nationale, durement touchée et à nouveau endeuillée. J’ai un profond respect pour nos forces de l’ordre et l’immense travail qu’elles fournissent, au quotidien, dans des conditions difficiles, mettant en jeu leur vie pour notre sécurité. Nous menons une lutte contre le trafic de stupéfiants, une guerre, à tous les niveaux, avec un engagement total des policiers et des gendarmes et des moyens supplémentaires. Le trafic de drogue est une pieuvre, qui gangrène nos quartiers et qui s'insinue partout, dans nos centres-villes comme dans nos villages. Nous devons nous attacher à la démembrer point de deal par point de deal et la traquer jusque dans ses moindres repaires."