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Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 09.05.2021 - abdel-samari - 7 min  - vu 4161 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Départementales : La République en marche n’a pas la main verte. Connaissez-vous la stratégie du champignon ? Celle de ce végétal, qui désamorce le mécanisme de défense des arbres, pour s’implanter tranquillement sur leurs racines ? En politique avec La République en marche, c’est un peu la même chose. C’est même sa stratégie pour les élections départementales des 20 et 27 juin. D’abord, démarrons par un constat : sur les 23 cantons du Gard, le parti présidentiel sera présent sur seulement deux territoires : Nîmes 3 et Uzès. Créé il y a six ans, LREM (La République en marche) n’a pas encore réussi à construire un parti verdoyant, capable de proposer une offre politique touffue aux élections locales. Comme quoi, les partis politiques accusés d’être trop ringards, de faire « vieux monde », sont encore un peu utile. Sur Nîmes 3, la nouvelle co-référente de LREM, Valérie Rouverand, se lance. L’ex-alliée d’Yvan Lachaud, rival centriste du maire de Nîmes, veut écrire sa propre histoire. À Uzès, si Jérôme Maurin est également dans un souci d’implantation, le parti présidentiel a quelques comptes à régler avec le Denis Bouad. Le socialiste élu aux élections sénatoriales avec une liste qui n’a pas été du goût de LREM. Et c’est là où réside toute la stratégie du champignon ! Unilatéralement ou presque, le parti décide de soutenir des candidats sans que les principaux concernés ne l’aient demandé. Son but ? Attendre un retour d’ascenseur afin de croître dans le paysage politique. Pour ces Départementales, le parti réitère ses méthodes. Il a décidé d’apporter son soutien au binôme de Philippe Pécout à Roquemaure mais aussi à celui de Beaucaire, Catherine Climent et Frédéric Étienne, et au communiste Christian Bastid sur Nîmes 2, en raison du "risque" Rassemblement national. Une stratégie qui nous rappelle les techniques d’entrisme des soviétiques dans l’entre-deux-guerres. Sauf que l’époque a changé… Les mécanismes de défense des candidats sont mieux rodés que ceux des arbres. Pas question pour eux d’accepter un soutien qu’ils n’ont pas demandé. En plus, certains espèrent grappiller quelques voix sur leur opposition à la politique d’Emmanuel Macron. La République en marche devra donc trouver une autre astuce pour s’enraciner dans le territoire. N’a pas la main verte qui veut…  

Rani pourrait reculer. Le tollé général suite à notre annonce de la fermeture du centre de formation, la pression de la ville de Nîmes incarnée par Julien Plantier, le premier adjoint, qui est resté ferme et la réunion avec la préfète du Gard vendredi après-midi, avec toujours le protégé du maire de Nîmes, ont convaincu le président du Nîmes Olympique de temporiser. La fermeture annoncée du centre de formation pourrait être un mauvais souvenir dans quelques jours, selon nos informations, Rani Assaf ayant obtenu les garanties espérées pour son futur projet immobilier. La perspective d'une descente en Ligue 2 la saison prochaine pourrait aussi lui permettre de retravailler plus sereinement son budget pour la saison prochaine. À quelque chose malheur est bon...

Audrey Carbo sur la touche. Le temps de la campagne des Départementales, la binôme de Thierry Procida sur le canton 1 de Nîmes devra se mettre en retrait de ses fonctions de vice-présidente de la Chambre de commerce et d'industrie du Gard en charge des Commerces. C'est par voie électronique que le président Éric Giraudier a annoncé la nouvelle aux élus non sans apporter son commentaire : "La neutralité politique de notre établissement consulaire s'impose à nous et il convient d'en assurer le strict respect." Cette décision prend effet immédiatement et jusqu'au 28 juin inclus, date de fin des élections. C'est Marco Lucca qui assurera l'intérim.

Carole Delga peaufine sa liste des Régionales. Un week-end studieux pour l’équipe de l’Occitanie en commun. Ce mardi à Nîmes, la présidente sortante et candidate socialiste, Carole Delga, dévoilera les 20 noms de sa liste (*) aux élections régionales des 20 et 27 juin. Lors des dernières élections de 2015, la Gauche a décroché 10 élus dans le Gard. Pour ce scrutin 2020, le casting sera différent. En cause : les départs à la retraite de Damien Alary ou de Jean Denat mais aussi des non-reconductions d’élus comme Françoise Bons et Nelly Frontanau. Comme nous vous l’annoncions précédemment, la liste devrait être conduite dans le Gard par l’élue départementale nîmoise sans étiquette Amal Couvreur. En numéro deux, on retrouvera le communiste Jean-Luc Gibelin. Juste derrière, c'est Katy Guyot, la protégée de Jean Denat qui représentera le territoire de Camargue. Et en 4e place, Fabrice Verdier, le président de la communauté de communes du Pays d'Uzès. Les autres places sont encore en négociation toute la journée de dimanche.

La nouvelle ''Madame Hôpital'' de Carole Delga. Amal Couvreur ne sera pas la seule candidate estampillée "société civile". Selon nos sources, Julie Delalonde devrait faire son entrée sur la liste. Ancienne directrice du foyer départemental du Gard, elle est aujourd’hui cadre au service de soins à l’hôpital de Nîmes. Le premier employeur du département avec près de 7 000 agents répartis sur trois sites. En 2010, c'était la cheffe du service radiothérapie, Françoise Bons, qui incarnait le secteur hospitalier. Julie Delalonde s’ajoute ainsi à la liste des candidates femmes de Carole Delga.

Monique Novaretti rétrogradée ? C'est la rumeur qui sévit dans le mundillo politique. Conseillère régionale sortante, l'élue du Gard Rhodanien représente le PRG (Parti radical de Gauche) sur la liste de Carole Delga. Sa candidature s'ajoute à celles de la maire écologiste de Massillargues-Atuech, Aurélie Génohler, de la socialiste élue de Vauvert, Katy Guyot, et de la maire de Pont-Saint-Esprit, Claire Lapeyronie. Si Monique Novaretti devrait obtenir un place éligible, ce sera en bas du tableau. Un sanction pour ne pas s’être donnée à fond dans l’union de la Gauche aux Départementales ?

Et le Pays Viganais alors ? C'est un engagement de Carole Delga et elle devrait le tenir. L'équipe d’Occitanie en commun veut incarner la diversité des territoires gardois. Selon nos sources, le nouveau président de la communauté de communes du Pays Viganais, Régis Bayle, est en pôle position avec Sylvie Pavlista, première adjointe du maire du Vigan, Sylvie Arnal, et présidente du Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) pour intégrer la liste régionales du Parti socialiste et ses alliés. Réponse en début de semaine.

Régionales : le début de casting de la République en marche. Le parti présidentiel se prépare aussi au scrutin des 20 et 27 juin. Son objectif : labourer les terres en vue de la présidentielle et, si possible, décrocher quelques élus. Le scrutin à la proportionnel étant plus propice à faire élire des candidats. Dans le Gard, c’est la tête de liste Jérôme Talon qui est à la manœuvre. Avec la tête de liste régionale Vincent Terrail-Novès, les deux hommes composent leur équipe. La deuxième position sera probablement occupée par la présidente du MoDem et attachée parlementaire du député Philippe Berta, Barbara De Vos. Le président du Piémont cévenol Fabien Cruveiller occupera lui, la troisième place. La quatrième place devrait être attribuée à une avocate du barreau de Nîmes, Aline Gonzalez. 

Les coulisses des candidatures de Gauche à Bagnols/Cèze. Les suiveurs de la politique locale le savent, à Bagnols, rien, mais vraiment rien du tout, n’est jamais simple. Ça s’est encore confirmé mercredi, avec la publication officielle des candidatures aux départementales de juin : les sortants Alexandre Pissas (PS) et Sylvie Nicolle, choisis par la majorité de Gauche, auront non pas un, mais deux binômes de Gauche face à eux, Christian Roux (ex-PRG) et Marie-Françoise Combin d’un côté, Thierry Vincent, élu d’opposition à Bagnols, et Béatrice Talmant de l’autre. À écouter ce qui se dit, cela n’aurait pas dû arriver. « J’ai appelé Thierry (Vincent) dimanche, il m’a dit qu’il n’y allait pas », affirme Roux. Ce même Thierry Vincent, encarté nulle part et qui le revendique, n’aurait pas averti grand monde de ses intentions, ce qu’il assume : « Je n’avais pas à le crier sur tous les toits. » Certes. Quant aux raisons de ces candidatures, on dit que celle de Christian Roux, par ailleurs cousin de Denis Bouad, est faite aussi pour torpiller Pissas, accusé d’avoir savonné la planche à Christian Roux aux municipales de 2020, mais aussi d’avoir refusé que ce même Christian Roux soit son suppléant à ces départementales. Vous suivez ? Et Thierry Vincent, mettrait « un retour de manivelle », d’après un suiveur bien informé de la vie politique bagnolaise, à… Christian Roux, accusé d’avoir sapé l’union de la Gauche aux dernières municipales. « C’est une connerie, je m’en fous », rétorque Thierry Vincent, qui comptait des communistes et des insoumis sur sa liste en 2020. Il y en a un peu plus, on vous le met ? La candidature Vincent/Talmant... n’est même pas de Gauche, contrairement à ce qu'on croyait, fort naïvement. « Nous nous classons catégoriquement en dehors des partis politiques. Nous prendrons dans chaque domaine les postures qui nous sembleront faire consensus dans la société civile », dit Thierry Vincent. Qui ajoute : « Nous ne voulons pas de querelles stériles. » C’est bien parti. 

La candidature avortée de Christophe Cavard. C’est raté pour l’ancien député écologiste aujourd’hui élu d’opposition au conseil municipal d'Uzès. Ces dernières semaines, Christophe Cavard laissait planer le doute sur une éventuelle possibilité de présenter un binôme sur le canton d'Uzès. Une façon d’ouvrir les discussions avec ses anciens petits camarade de Gauche, dans l’espoir de trouver une place pour les élections régionales. Il aura été toutefois difficile pour ce dernier de trouver des candidats pour partir avec lui, comme l’ex-maire de Flaux, Nicole Perez. Élu sur le canton depuis 2004, l’ancien président socialiste du Département, Denis Bouad, a un paquet d’amis dans le coin… pas franchement prêts à se présenter contre lui. 

Soutien de Meizonnet à Vauvert, colistier LR aux Régionales. Il faut toujours tourner sept fois ses doigts au dessus de son clavier avant de s'exprimer sur les réseaux sociaux. Robin Ratto l'a appris à ses dépens. Ce Vauverdois de 23 ans est candidat aux élections régionales sur la liste Les Républicains portée par Aurélien Pradié. Un an plus tôt, Robin Ratto était membre de la liste de Joëlle Cachia Moreno, soutenue par Les Républicains, qui avait été éliminée au premier tour des élections municipales de Vauvert. Au second tour, alors que sa tête de liste s'était abstenue de prendre parti entre Jean Denat et Jean-Louis Meizonnet, Robin Ratto avait soutenu publiquement le candidat du Rassemblement national, en soulignant notamment les qualités humaines de ce dernier. Un appui que le jeune membre des Républicains ne semble plus assumer aujourd'hui : son statut, relayé à l'époque par Jean-Louis Meizonnet, a récemment été supprimé de son mur Facebook.

La rédaction 

* Aux élections régionales, la liste se compose de 20 candidats classés de manière paritaire (c'est-à-dire alternant un homme, un femme) ainsi que de deux remplaçants. 

Abdel Samari

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